Rivière-du-Loup – Malgré toute la bonne foi de la communauté, il ne serait pas vraiment envisageable pour la région de Rivière-du-Loup d’accueillir des réfugiés syriens à court terme. C’est du moins ce que croît Stéphanie-Jeanne Bouchard, agente de développement, volet immigration au CLD.

« Si vous me demandez si demain matin, nous pouvons accueillir des réfugiés, la réponse c’est non, je ne crois pas qu’on ait les ressources nécessaires en place présentement », souligne d’emblée Stéphanie-Jeanne Bouchard.

Chaque année, le CLD offre des services d’accueil et d’établissement à environ 75 immigrants de diverses nationalités. Mais ceux-ci arrivent en région dans une situation bien différente que celle des réfugiés.

« Ceux que l’on accueille annuellement ont souvent déjà appris un peu de français, ont déjà des contacts d’établis dans le milieu et auprès des employeurs. Ils ont un projet d’immigration et ils sont prêts pour travailler », explique-t-elle.

Ainsi, accueillir des réfugiés syriens, susceptibles de connaître de la détresse physique et psychologique, demande une prise en charge sociale et citoyenne, ainsi qu’une concertation de tous les acteurs de l’éducation, de la santé et de l’emploi. Une mobilisation possible, mais qui demande du temps et de la préparation. « Ce qui est certain, c’est que cela ne peut pas être improvisé », souligne Mme Bouchard.

Mardi, la Ville de Rivière-du-Loup a confirmé avoir mis en place un comité réunissant tous les acteurs du milieu nécessaires à la réalisation d’un projet d’accueil de réfugiés. Avant d’entamer quoi que ce soit avec le ministère de l’Immigration, elle souhaite d’abord étudier comment elle pourrait participer.

Au Québec, 13 municipalités sont présentement ciblées pour accueillir des réfugiés, mais aucune d’entre elles ne se trouvent au Bas-St-Laurent.