X
Rechercher
Nous joindre
Publicité

Transport de pétrole: des résidents des Basques s'affichent

durée 24 octobre 2015 | 12h08
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Saint-Simon – Intrigués par une affiche rouge portant le slogan «Keep your oily shit at home», plusieurs passants et citoyens des Basques se sont interrogés sur son origine. Derrière cette prise de position forte contre le transport de pétrole se trouve deux hommes mobilisés, Alain Choinière et Jean-Marie Lacroix.

    La pancarte orange est bien visible pour les automobilistes et les passants en bordure de la route 132 depuis environ un mois devant le Gite Chez Choinière, à Saint-Simon. «C’est un jeu de mots avec l’expression anglophone ‘’Holy shit’’ qui est empruntée à toutes les sauces. On l’a fait pour dénoncer une situation dont nous ne voulons absolument pas être les complices», a expliqué Alain Choinière.

    Ils s’opposent avec véhémence à tout type de transport de pétrole provenant des sables bitumineux de l’Alberta, destiné à l’exportation. « On ne veut pas que leur merde passe par ici», soutient Alain Choinière, en s’excusant des termes qu’il emploie. Selon lui, la population a besoin d’une transition vers de nouvelles énergies et l’électrification des transports.

    Pour Jean-Marie Lacroix, le pétrole n’est pas une source d’énergie d’avenir. «Ce n’est même pas du pétrole qui se trouve dans les sables bitumineux de l’Alberta, mais une huile lourde, le bitume, qui doit être transformée avant que l’on puisse s’en servir», explique ce dernier.

    BELLEDUNE

    Les deux hommes sont inquiétés par le  projet de Chaleur Terminals au port de Belledune, sur les rives de la Baie des Chaleurs au Nouveau-Brunwick, puisque les hydrocarbures pourraient être acheminés par train entre l’Ouest canadien et les Maritimes, en passant par le Bas-Saint-Laurent. Deux convois par jour effectueraient ce voyage, pour un total de 220 wagons remplis de pétrole par les rails de Rivière-du-Loup, Rimouski et Mont-Joli.

    Tel que rapporté par le journaliste Alexandre Shields dans le Devoir, cette quantité équivaut à trois fois le nombre de wagons que comptait le convoi qui a causé la tragédie de Lac-Mégantic.

    POURQUOI L’ANGLAIS ?

    Questionnés sur la raison de l’utilisation de la langue anglaise pour faire passer leur message, Alain Choinière et Jean-Marie Lacroix se défendent en affirmant qu’il s’agit d’un calembour, et que l’expression à saveur humoristique aurait eu beaucoup moins d’impact en français.

    Les deux hommes sont informés et mobilisés. Ils ont en mains tout un paquet de documentation, d’articles environnementaux provenant de diverses sources afin de défendre leur position. Ils ont expliqué ouvertement leur point de vue, attablés dans le gite Choinière à Saint-Simon tout en pointant divers passages surlignés dans quelques articles imprimés, répandus sur la table de la cuisine. Alain Choinière s’affaire d’ailleurs souvent à distribuer des dépliants informatifs et des tracts de prise de position lors d’événements publics tenus dans les Basques.

    FAIBLE ACCEPTABILITÉ SOCIALE

    Pour l’entreprise Chaleur Terminals, la sécurité du transport des wagons de pétrole est la responsabilité de CN rails et est réglementée par le gouvernement fédéral, par l’entremise de Transports Canada. Elle examine toujours le projet et en est à trouver un appui commercial.

    La construction du port pétrolier n’est pas prévue avant la fin de l’année 2015, en raison de sa faible acceptabilité sociale.
     

    commentairesCommentaires

    2

    • JF
      J-F
      temps Il y a 8 ans
      Vous avez compris? On ne va pas au Gite Chez Choinière, à Saint-Simon, car ils ne veulent pas de ''merde'' chez eux!
    • N
      normando
      temps Il y a 8 ans
      Commencez par vous débarrasser de vos oily shit de véhicules a l essence vous n en aurez plus besoin .
    Publicité

    RECOMMANDÉS POUR VOUS


    25 avril 2024 | 13h34

    Lancement de la programmation de la Grève sociale au Bas-Saint-Laurent

    Dans le cadre de la Grève Sociale ayant pour thématique «Écoeuré·es d’être méprisé·es!», le Bas-Saint-Laurent se mobilise contre les violences commises par l’État envers les droits sociaux. Le comité organisateur lance, ce 25 avril, la programmation de la semaine de grève. De concert avec plus d’une centaine de groupes à travers la province, de ...

    25 avril 2024 | 7h06

    Un rabais de 100 $ à l’achat d’un arbre pour les citoyens de Rivière-du-Loup

    Au lendemain du Jour de la Terre, la Ville de Rivière-du-Loup annonce le renouvellement de son programme incitatif à la plantation d’arbres. Ainsi, du 1er au 31 mai prochains, les citoyens qui voudront accueillir un nouvel arbre sur leur terrain recevront un rabais de 100 $ lors de son achat. L’objectif de cette mesure, qui découle de la ...

    25 avril 2024 | 6h52

    Batitech donne ses rebuts de bois au suivant 

    Depuis le début de l’année, l’entreprise Batitech de Témiscouata-sur-le-Lac offre ses résidus de bois à la population. Une alternative à l’enfouissement des matières ou à l’envoi vers un centre de tri qui vient non seulement réduire certains couts privés et collectifs, mais aussi contribuer à la protection de l’environnement. Le seul regret de son ...