Rivière-Bleue chauffe 7 bâtiments à la biomasse forestière
Rivière-Bleue – Un projet de près de 900 000 $ permet à la communauté de Rivière-Bleue de chauffer sept bâtiments avec de la biomasse forestière. « Le démarrage s’est fait sans aucun problème », a noté le maire Claude H. Pelletier.
Ces sept bâtiments sont : le bureau municipal, le centre communautaire, la caserne du service incendie, l'école primaire Notre‑Dame-de-Grâces, l'église, le presbytère et l’ancien CLSC qui deviendra la bibliothèque. M. Pelletier, qui parlait de phase de démarrage il y a quelques jours, a mentionné que ces édifices étaient maintenant chauffés par le nouveau procédé.
Rappelons que le 15 septembre 2014, le député-ministre Jean D'Amour avait annoncé l'attribution d'une aide financière de plus de 200 000 $ à la Municipalité de Rivière-Bleue pour l'implantation d'un réseau de chaleur alimenté par la biomasse forestière résiduelle, un investissement alors évalué à 794 700 $. « Le projet a été bonifié avec la participation du gouvernement fédéral », a précisé le maire.
ÉCONOMIES ET RETOMBÉES
Le nouveau système permettra de remplacer plus de 60 000 litres de mazout par de la biomasse forestière résiduelle, ce qui représentera une réduction d’au moins 160 tonnes d'émissions de gaz à effet de serre. Renaud Savard, président de Gestion Conseils PMI, avait indiqué lors de l’annonce du projet que « les économies annuelles prévues pour la première année en fonction de l’étude de faisabilité pour les clients sont de 29 330 $. »
Le projet permet également des retombées économiques annuelles dans le milieu de l’ordre de 59 000 $. À cet effet, plus de 300 tonnes de biomasse seront achetées chaque année auprès du Groupement forestier de Témiscouata.
La puissance de la chaudière au bois est de 500 kw. On note également une chaudière d’urgence au mazout, on estime d’ailleurs la consommation à 600 litres en cas d’urgence. Des conduits en plastique enfouis relient les sept bâtiments et la chaudière qui est installée à l’arrière de l’hôtel de ville.
Les équipements appartiennent à la Municipalité qui en fait l’opération et facture la consommation aux autres utilisateurs. La mise de fonds pour le projet est de 80 000 $. « Les économies sur 20 ans sont estimées à plus d’un million de dollars », a mentionné M. Pelletier. Deux employés de la Municipalité consacreront une heure par jour de leur temps pour voir au fonctionnement de la chaudière. « Ça fera partie de leur routine de travail », a noté le maire.
En terminant, Claude H. Pelletier a souligné que ce premier projet relié à la biomasse forestière pourrait être suivi par d’autres à Rivière-Bleue, notamment une plateforme pour transformer la matière première. « Nous pourrions développer un produit se situant entre la granule et les copeaux de bois », a mentionné le maire très emballé par ces nouveaux développements potentiels.