Rivière-du-Loup – Les coûts engendrés récemment par le déménagement du bureau de circonscription du député-ministre Jean D’Amour se sont élevés à 228 000 $. Mais ce dernier n’y voit rien de répréhensible compte tenu que c’est à 375 000 $ qu’on en avait évalué les coûts initialement, ce à quoi il dit s’être formellement opposé, les considérant beaucoup trop élevés.

Mais 228 000 $ en pleine période d’austérité, où les contribuables doivent sérieusement commencer à compter leurs sous, ce n’est quand même pas donné. Jean D’Amour rétorque que nous ne sommes pas en période d’austérité mais plutôt de « restructuration de l’État ». 

NOUVEAU BUREAU, POUR UN NOUVEAU MINISTRE

Étant passé de simple député à ministre en mai dernier, Jean D’Amour explique que sa nouvelle situation exigeait un tel changement. Il devait opérer auparavant dans un espace de 1 200 pieds carrés. La surface de son nouveau bureau a plus que doublé passant à 2 700 pieds carrés.

Il fallait revoir la situation dans son ensemble afin de répondre aux besoins en terme d’espace, de sécurité du personnel, de stationnement, de lieux de rencontres, de sorties de secours, fait savoir M. D’Amour ajoutant qu’il a conservé le même mobilier en plus de n’avoir rien investi en décoration.

CLD ET CRÉBSL

Le ministre de la région du Bas-Saint-Laurent plaide la cause de son gouvernement dans les coupures effectuées dans les Conseils locaux de développement (CLD) et l’élimination de la Conférence des Élus (CRÉ) du Bas-Saint-Laurent qui mettra la clé dans la porte ce vendredi.

« Nous avons coupé dans les structures afin d’éliminer les doublons. Les CLD regroupés à l’intérieur des MRC permettront des économies. Dans le cas de Rivière-du-Loup, nous nous sommes retournés sur un 10 sous. Nous voulons maintenir l’argent au développement. »

FAVORABLE À TRANSCANADA

Favorable au projet Énergie Est de TransCanada Pipelines, Jean D’Amour estime que la donne a considérablement changé depuis qu’on a appris que le béluga est une espèce en voie de disparition.

« Nous espérons que le projet se réalise au Québec et si c’est à Cacouna, la région va en retirer des retombées majeures pendant trois à cinq ans, durant la construction du port pétrolier. »

Toutefois, un sondage réalisé récemment donne 2 Québécois sur 3 en désaccord avec la réalisation de ce projet de pipeline qui cheminerait au Québec.

ROUTE 185 BIENTÔT ?

Le projet de prolongement de l’autoroute 185 sur le tronçon de 40 kilomètres entre Saint-Antonin et Saint-Louis du Ha! Ha! est revenu dans la programmation du ministère des Transports. « Nous avons réévalué les coûts du projet. Nous misons sur le prochain programme Chantier Canada. Nous négocions avec le gouvernement fédéral. Nous allons le réaliser ce projet. »

Tout devrait être annoncé lors d’une conférence de presse qu’il dit souhaiter le plus vite possible.

PLAN NORD

Lu dans Le Devoir le mardi 9 décembre, de la plume d’Alexandre Shields, « le secteur minier représente, les meilleures années, environ 2,5 % du PIB du Québec. Il se situe actuellement autour de 1 % du PIB. À titre de comparaison, l’industrie touristique se maintient bon an mal an autour de 2,5 % du PIB. Pour la période 2014-2016, les prévisions de Québec indiquent que les minières doivent verser un total de 405 millions de dollars en redevances. La valeur brute des ressources non renouvelables extraites devrait dépasser les 24 milliards de dollars au cours de la même période. »

Alexandre Shields poursuit : « L’État québécois a par ailleurs hérité au fil des ans de 698 sites miniers abandonnés. La facture, estimée à 1,2 milliard de dollars, sera entièrement payée par les contribuables québécois. Québec n’a toujours pas de plan pour venir à bout de cet héritage toxique. »

Pourtant, Jean D’Amour ne se formalise pas de la situation même qu’il dénonce l’ancien gouvernement d’avoir refusé d’investir dans le Plan Nord durant son mandat de 18 mois.

« La conjoncture va redevenir favorable, prévoit-il. Nous sommes en train de le restructurer et ça va donner de beaux et bons résultats et l’emploi va revenir. »