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L'Isle-Verte: 2 témoins ont vu le feu prendre naissance au rez-de-chaussée

durée 25 novembre 2014 | 18h34
  • Marc Larouche
    Par Marc Larouche

    Journaliste

    Rivière-du-Loup - Avant l'arrivée des pompiers à la Résidence du Havre, des témoins visuels demeurant à proximité ont affirmé que, selon eux, le feu a pris au rez-de-chaussée, dans le secteur de la cuisine ou de la chambre électrique, et non au second.   

    Mario Michaud habite tout juste en face de la Résidence du Havre. Sa vue est complètement dégagée. «Je me suis levé pour aller à la salle de bain. Il y a une petite fenêtre qui donne sur la Résidence du Havre et par laquelle je regarde toujours. J'ai vu que c'était rouge un peu en bas», dit-il. Son appel est entré au 911 à 0h29. De son point de vue, il voyait très bien la salle à manger et les étages au-dessus. Sur des photos prises autour de 0h45, l'entrée principale est rougeâtre.

    Puis, M. Michaud dit avoir vu Irène Plante, la copropriétaire et Bruno Bélanger, le gardien de nuit, vers 0h40. «Ils avaient l'air d'essayer de débarrer une porte. Je ne les ai jamais revus ensuite». L'homme juge improbable qu'ils soient entrés à l'intérieur, puisque l'embrasement était déjà très important.

    UNE BOULE DE FEU DANS LA CUISINE

    «Les pompiers n'étaient pas arrivés. J'ai vu monsieur Jean-Eudes Fraser qui essayait de sauver sa mère sur son balcon avec une échelle qui n'était pas assez longue. Il criait, chialait, sa mère l'avait appelée parce qu'elle disait qu'il y avait de la fumée.» Puis, Mario Michaud affirme avoir vu une boule de feu émaner de la salle à manger et dans la cuisine et se propager au-dessus, ce que confirme un autre témoin.

    Aline Bourgoin, qui habite aussi tout près est bénévole depuis longtemps et connait très bien les lieux. Elle raconte qu'à 0h25, quelqu'un est venu frapper à sa porte.

    «J'ai regardé par la fenêtre de la cuisine et j'ai vu des étincelles, des tisons sortir du rez-de-chaussée, poussés par le vent dans le secteur de la cuisine, vis-à-vis le stationnement. «La phase 1 était noire. Il ne semblait pas y avoir d'électricité. D'habitude, il y avait une lumière».

    Une dizaine de minutes plus tard, Mme Bourgoin dit elle aussi avoir vu une sorte d'explosion venant d'en bas, «un embrasement. Le feu a subitement pris de l'expansion et de la hauteur, jusqu'aux 2e et 3e étage. De chez moi, je vois la porte de sortie de la cuisine. Le feu n'émanait pas du deuxième étage.»

    Or, l'appartement 208, celle de l'homme que le gardien de nuit, Bruno Bélanger, dit avoir retourné dans sa chambre quelques minutes plus tôt alors qu'il disait vouloir fumer, se trouve juste au-dessus de la cuisine.

    POMPIERS FORMÉS

    Auparavant, des sapeurs des différentes brigades ont raconté ce qu'ils ont vu.

    Pompier volontaire à L'Isle-Verte, Mathieu Dubé, 27 ans, dit n'avoir jamais vu un feu se propager aussi rapidement. «Il n'y avait pas de poste de commandement fixe, mais tout le monde faisait son travail.»

    Normand Morin, chef pompier à Saint-Éloi, a suivi la formation «Officier 1». À son arrivée sur les lieux, il s'est informé à savoir où était le chef Yvan Charron.

    «Ce n'est pas coutume que l'officier fasse l'évacuation, mais on fait tous de notre mieux. Je ne remets pas en question ses décisions, mais je n'aurais pas pris les mêmes. J'appuie en partie son initiative. Entrer à l'intérieur... risquer sa vie... moi je ne l'aurais pas fait.» 

     

    L'homme dit avoir été surpris de voir que des pompiers de L'Isle-Verte n'avaient pas leur appareil respiratoire. «Je considère qu'il faut prendre le temps de le mettre. En tant que directeur, j'ai un exemple à montrer.»

    Chef pompier à Saint-Paul-de-la-Croix, Étienne Lepage soutient que les pompiers de sa brigade à l'emploi depuis 1998 et qui n'ont donc pas à suivre de formation en vertu de la clause «grand-père» ne participent pas à des opérations difficiles. «Ils sont affectés à diverses tâches connexes. Cette façon de faire est enseignée lors de la formation d'Officier 1», répondra-t-il à la procureure Me Manon Cossette.

    Du reste, cette dernière a fait dire à plusieurs pompiers qu'enfiler leur équipement complet, incluant, leur appareil respiratoire, demandait tout au plus 2 minutes. De plus aucune intervenant qui a témoigné mardi dit avoir entendu une alarme sur les lieux du drame.

    Mercredi est en principe la dernière journée durant laquelle on devrait entendre le gardien de nuit en faction le 23 janvier, Bruno Bélanger, de même que les copropriétaires de la Résidence du Havre, Roch Bernier et Irène Plante.

    commentairesCommentaires

    1

    • RB
      Rejean boucher
      temps Il y a 9 ans
      voila qui peut t'intéresser
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