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Les pompiers n'ont jamais manqué d'eau

durée 19 novembre 2014 | 14h02
  • Rivière-du-Loup - Bernard Tanguay est catégorique. Le contremaitre à la municipalité L’Isle-Verte affirme que la quantité d'eau était suffisante pour alimenter les bornes d'incendie le soir de l'incendie qui a fait 32 victimes.

    «La capacité maximale du réservoir municipal est de 300 000 gallons. Je suis arrivé sur les lieux à 00h40. J'ai demandé l'aide d'un assistant qui s'y est dirigé et pouvait ainsi nous informer en temps réel de la quantité d'eau dans celui-ci», dit-il.

    Graphique à l'appui, M. Tanguay a expliqué qu'au début de l'incendie, le réservoir renfermait 255 000 gallons. À 3h du matin, il en comptait 200 000.

    «Malgré la demande très forte, ce que je comprends de ce que vous nous dites, c'est que de façon très claire, il n'a jamais manqué d'eau de la soirée,» questionne Me Marie Cossette. «Non», répond le témoin.

    En ce qui a trait à la pression, M. Tanguay a ajouté qu'évidemment, celle-ci diminuait au fur et à mesure que la quantité d'eau baissait dans la tour (le réservoir). «Mais même le lendemain sur le terrain, je n'ai vu aucun boyau d'incendie qui n'avait pas d'eau».

    L'intérêt populaire sur cette enquête ne se tarit pas. À un point tel que le gardien de sécurité de la salle 3,25 doit faire office de placier.

    NORMES D'UN BLOC APPARTEMENT

    Denis Michaud a construit la phase 1 en 1997, celle qui n'était pas munie de gicleurs et a été entièrement détruite. Il affirme avoir suivi les normes d'alors de la Régie du bâtiment du Québec. «Vous avez suivi les normes d'un bloc appartement», a questionné Me Delage.  «Oui. C'était un foyer pour des personnes autonomes» a dit M. Michaud. C'est ce qui explique qu'il n'y avait pas de murs coupe-feu. Toutefois, les portes installées étaient conçues pour résister à un incendie durant 20 minutes.

    ALARME INCENDIE

    L'électricien Éric Fraser a fait l'installation des systèmes électriques et d'alarme incendie des deux parties du bâtiment, en 1997 et 2003.

    «En 1997, le bâtiment n'était pas classé non combustible. Les chambres n'était pas reliée à l'alarme incendie, mais chacune comportait un détecteur de fumée électrique autonome», dit-il, ajoutant qu'en 2003, lors de la construction de la seconde partie, le panneau électrique a dû être changé, compte tenu de l'ajout de gicleurs.

    M. Fraser a confirmé ce que plusieurs ont affirmé depuis le début de cette enquête, à savoir que le propriétaire de la Résidence du Havre, Roch Bernier, ne  lésinait jamais sur la prévention incendie. «Il y avait eu un certain moment une panne électrique assez longue et il avait appelé pour que nous fassions l'installation d'une génératrice.»

    Éric Fraser s'est rendu à la Résidence du Havre le 22 janvier, une journée avant l'incendie. «M. Bernier m'avait demandé d'installer une chaufferette dans la partie 2, complètement à l'autre bout du bâtiment, parce qu'une tête de gicleurs avait gelé.»

    Le jeune homme a précisé que le système d'alarme des chambres n'était pas relié au système central. «Les normes d'alors n'exigeaient pas l'installation de klaxons dans les chambres ou de lampe stroboscopique, comme maintenant.»

    QUI A OUVERT LA PORTE ?

    André Beaulieu de la firme RDL Télécom, qui a installé le système d'alarme, a aidé à refaire la chronologie le soir du drame. Ainsi, l'alarme incendie a été déclenchée à 0h22. À 0h24, quelqu'un a actionné une tirette d'urgence dans l'appartement 102.

    Celle-ci n'était pas reliée à l'alarme incendie, mais à un tableau de surveillance interne, tout comme l'une des portes principales du lobby, munie d'électroaimants, que quelqu'un a ouvert de l'intérieur ou de l'extérieur à 12h25.

    Ce dispositif empêche par exemple une personne ayant des troubles cognitifs de quitter l'établissement. «En cas de déclenchement de l'alarme incendie, les aimants sont automatiquement désactivés», précise M. Beaulieu.

    À 0h27, les données recueillies indiquent que toutes les tirettes d'urgence se sont déclenchées au même moment. «Il est impossible que les résidants les aient toutes enclenchées en même temps. Il est donc plausible de croire que le feu avait atteint un point central d'où partait un ensemble de fils et les a fait fondre».

     

    commentairesCommentaires

    1

    • P
      Pompier
      temps Il y a 10 ans
      Selon le contremaître il y a toujours eu de l'eau au bout des boyaux. Mais combien de lances attaque était installé au début de l'incendie, est ce que c'était du 1 1/2 ou 2 1/2, est ce qu'il on utilisé le canon de l'autopompe, est ce que le camion a été utilisé à son plein régime, soit plus de 1000 gal. minute? Il peut dire qu'il n'ont a pas manqué d'eau, encore faut'il qu'il est suffisamment arroser!
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