«Nous sommes fiers de nos pompiers» -Guy Bérubé
Rivière-du-Loup - Le directeur général de la municipalité de L'Isle-Verte, Guy Bérubé, s’est dit fier des pompiers volontaires de sa municipalité et est en désaccord avec les affirmations voulant que la pression d'eau était insuffisante dans les bornes-fontaines du secteur de la Résidence du Havre le soir de l'incendie mortel.
C’est ce qui est ressorti de son témoignage mardi au palais de justice de Rivière-du-Loup au deuxième jour de l’enquête publique.
«Le réseau a été refait au complet dans cette portion de la municipalité en 1996-97. Qu'on me prouve que la pression était insuffisante», témoigne l'homme avec aplomb. À la question de Me Marie Cossette, à savoir que selon la MRC, la seule façon de vérifier si la pression était suffisante était de faire des tests de pression, il a répondu qu'il n'y en avait pas eu, mais a précisé que le réseau est entretenu. «Des rinçages complets sont réalisés deux fois par année.»
YVAN CHARRON DÉCRIT COMMME UN HOMME D’ÉQUIPE
Répétant souvent que le chef incendie Yvan Charron était un homme de caractère, jamais il n'acquiescera aux affirmations de la procureure, à savoir que ce dernier n'en faisait qu'à sa tête, faisant fi des recommandations des conseils municipaux.
«Il y a déjà eu des tensions avec un certain maire», en 2005 précisera-t-il finalement à la demande de Me Delage. (...) «Yvan Charron est un homme de caractère, un leader, un homme d'équipe qui sait diriger.»
Guy Bérubé ne comprend pas pourquoi l'entente de déploiement automatique adoptée par la MRC en octobre 2013 et qui devait entrer en vigueur le 1er janvier 2014, n'était effective que sur papier. «En tant que directeur général, si j'avais adopté un règlement valide pour une date, il aurait été en vigueur à cette même date».
AUCUN OFFICIER FORMÉ
Le directeur général a avoué qu'aucun des trois officiers de la brigade de L'Isle-Verte n'avait suivi la formation d'officier. «J'ai commencé en 1992 et tous étaient déjà là», dit-il. Me Cossette faisait référence à la clause dite «grand-père», selon laquelle un pompier en poste avant 1998 n'avait pas l'obligation de suivre de formation.
«Nous n'avons jamais eu de morts ni de feu non maitrisé sur notre territoire, sauf celui-ci», dit celui qui vantera souvent et longuement ses pompiers volontaires. «Nous sommes fiers de nos pompiers. Plus de 50 % d'entre eux sont toujours présents sur les lieux d'un incendie, malgré le fait qu'ils soient volontaires. Nous recrutons facilement chez nous. Les jeunes s'identifient au chef Charron.»
PAS FACILE D’ÊTRE POMPIER VOLONTAIRE
Quatre pompiers ont suivi la formation «pompier niveau 1», et quatre autres la suivent actuellement. «Donc, 10 des 18 pompiers n'ont pas suivi de formation à cause de cette exclusion de 1998», note Me Cossette. «Il y a des exercices deux fois par mois, en caserne et sur le terrain. Si des pompiers nous avaient demandé de suivre une formation, nous aurions dégagé l'argent. Il faut comprendre que ce sont tous des gens qui travaillent et ont leurs occupations».
M. Bérubé a proposé au commissaire Delage de recommander l'instauration de formations à temps partiel ou de manière discontinue, afin que les pompiers volontaires puissent en profiter sans que cela ait une incidence importante sur leur travail.
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