L'Isle-Verte: temps d'intervention normal de 25 minutes
Rivière-du-Loup - Me Cyrille Delage a hâte qu'on lui explique comment un délai d'intervention incendie dans une municipalité jugée à risque élevée, comme L'Isle-Verte, peut s'établir à 25 minutes. C'est ce que démontre pourtant le schéma de couverture de risques 2010-2015 de la MRC de Rivière-du-Loup.
«Je ne suis pas pompier, mais il me semble qu'en 25 minutes, une bâtisse est à terre». (...) «Expliquez-moi comment, dans une municipalité comme L'Isle-Verte, où la caserne est située au centre du village, on juge normal d'établir un délai d'intervention de 25 minutes. (...) «Dans le document officiel, on lit qu'un délai de plus de 15 minutes est préjudiciable à l'efficacité de l'intervention. Cela ne suit donc pas les recommandations du ministre?» questionne Me Delage.
Dany Lechasseur, conseiller en sécurité incendie au ministère de la Sécurité publique pour le Bas-Saint-Laurent /Gaspésie / Îles-de-la-Madeleine, expliquera que ce délai de 25 minutes est calculé pour avoir l'ensemble des équipements et effectifs requis sur les lieux, incluant ceux des municipalités qui doivent aider.
AUCUN RAPPORT D'ACTIVITÉ
En principe, la MRC de Rivière-du-Loup doit produire un rapport d'activité chaque année pour indiquer si les exigences du schéma de couverture de risques ont été appliquées.
Selon M. Lechasseur, jamais son service n'a reçu de tels rapports de la MRC de Rivière-du-Loup pour 20011, 2012 et 2013. Ce qui ne veut pas dire qu'aucune action n'était prise.
«On évoquait un manque de ressources et de temps pour faire des rapports. On disait préférer mettre l'énergie sur le terrain que dans les papiers», explique-t-il, ajoutant que d'autres MRC n'ont pas présenté de tels rapports.
Christian Chénard-Guay, coordonnateur en sécurité incendie et chef en prévention pour la MRC de Rivière-du-Loup, a précisé que selon les exigences gouvernementales, l'ensemble des municipalités de la MRC de Rivière-du-Loup, outre celle portant son nom, présente un risque élevé d'incendie.
De la clause «grand-père», qui stipule qu'un pompier en poste depuis 1998 n'a pas à se soumettre à aucune formation, M. Chénard-Guay a affirmé que la MRC n'avait pas le pouvoir de forcer les gens à le faire. «La décision revient aux municipalités. Mais nous prônons que les gens soient formés».
DÉBIT INSUFFISANT
Selon M. Chénard-Guay, en 2010, plusieurs des bornes incendie de L'Isle-Verte n'avaient pas un débit suffisant pour combattre un incendie. «La municipalité avait beaucoup investi en 2008, mais sans surveillance, il est difficile de savoir si ça avait été réglé.»
Il existe un principe dit d'entraide automatique, qui prévoit la présence de ressources des villages environnants. Me Delage a signalé qu'il serait normal que pour les municipalités à risque élevé, celui-ci s'applique, ce qui n'est pas le cas.
L'audition des témoins se poursuit mardi, avec la suite du témoignage de Christian Chénard-Guay, qui expliquera à Me Delage la teneur du délai normal d'intervention de 25 minutes.
6 commentaires
Prenez votre voiture et rendez-vous à la caserne d'incendie. Calculez quelques minutes pour récupérer du matériel, sortir le camion, etc. et rendez-vous à une adresse de votre municipalité. Et regardez votre montre. Vous ne pouvez pas l'avoir fait en 2 minutes.
C'est ainsi en région, il n'y a pas de pompier directement à la caserne, les municipalités n'ont pas les ressources ni humaines ni financières pour le faire. C'est la triste réalité.
il a des choses qui sont comme ca Je nais aucun doutes sur c'est hommes la il ont fait tout ce qu'ils pouvait avec les moyens qu'ils avaient je sais aussi que ce n'était pas facile pour eux au lieu de les critiquer aller leurs aider plutôt (voila)