Rivière-du-Loup - Le président de la Conférence régionale des éluEs du Bas-Saint-Laurent (CRÉ), Michel Lagacé, s’inquiète des conséquences de la réorganisation de l’action gouvernementale sur le développement du Bas-Saint-Laurent.

Monsieur Lagacé est conscient que le gouvernement a une cible budgétaire à atteindre, cependant il juge primordial que la région puisse maintenir sa capacité de concertation et d’action qui permet de grandes réalisations collectives.

En effet, depuis 10 ans, la CRÉ a soutenu des projets d’envergure qui touchent tous les citoyens et citoyennes de la région, comme le déploiement d’Internet haute vitesse sur tout le territoire, la mise sur pied du projet régional éolien, la mobilisation pour la lutte à la pauvreté et à l’exclusion ou le déploiement des services en Travail de rue.

« Il est nécessaire pour la région d’avoir une latitude dans l’organisation de ses services et de pouvoir assurer des actions découlant d’ententes spécifiques, notamment en culture, en immigration, en économie sociale, etc. La CRÉ a un effet de levier sur des dizaines d’organismes et d’entreprises de la région qu’elle supporte grâce à ces ententes. »

Dans le contexte actuel et malgré l’absence de dialogue à ce jour avec les autorités du ministère, monsieur Lagacé souhaite que les orientations gouvernementales soient connues rapidement pour permettre aux acteurs régionaux d’être prêts à faire face aux changements qui sont inévitables.

Bien que le ministre responsable de la région, Jean D’Amour, affirme l’importance du travail de concertation assuré par la CRÉ, monsieur Lagacé craint une approche mur-à-mur des orientations gouvernementales.

« Il ne faudrait surtout pas, qu’en plus des coupes budgétaires prévues de plus de 50%, que le gouvernement détermine la structure à mettre en place pour soutenir la concertation régionale. Au fil des 30 dernières années, le Bas-Saint-Laurent s’est donné une façon de faire qui repose sur le respect des organisations, des réalités territoriales et qui mise sur l’approche intersectorielle. Il ne faudrait pas perdre tous ces acquis » de conclure le président de la CRÉ.