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La menace Ebola

durée 4 novembre 2014 | 06h35
  • Rivière-du-Loup - Peu importe où nous vivons, nous sommes à l'ère de la planète globale. Avec les nombreux déplacements aériens quotidiens, les virus qui apparaissent à l'autre bout du globe peuvent aussi nous atteindre. La dernière menace a pour nom Ebola. Doit-on la craindre chez nous?

    QU’EST-CE QUE L’EBOLA?


    L'Ebola est un virus qui a fait son apparition en 1976, en Afrique, dans des villages isolés du Soudan et de la République démocratique du Congo, notamment dans le village de Yambuku, où se trouve la rivière Ebola, d'où son nom.

    Son origine est animale. Ainsi, l'homme aurait contracté le virus par contact direct avec les liquides d'animaux infectés: chauves-souris, singes ou autres animaux sauvages. Certaines communautés rurales africaines chassent ces animaux pour se nourrir.

    Le virus est souvent mortel s'il n'est pas traité. Une grande partie de l'inquiétude actuelle est causée par le fait que depuis son retour, en mars, des cas ont aussi été recensés dans des milieux urbains du continent africain.

    Les pays les plus touchés sont la Guinée, la Sierra Leone et le Libéria. Le Sénégal est aussi affecté. Il n'existe actuellement rien pour traiter le virus en tant que tel. Différents traitements sont testés, dont un vaccin développé au Canada.

    Le taux de mortalité avoisine les 50 %. Les statistiques sont révisées quotidiennement. Au moment d'écrire ces lignes, le plus récent bilan de l'Organisation mondiale de la santé fait état de 4 665 décès sur les 10 000 personnes qui ont contracté le virus à travers le monde.

    QUELS SONT LES SYMPTÔMES?

    Selon le Dr Claude Gauthier, médecin-conseil en maladies infectieuses à la direction de la Santé publique du Bas-Saint-Laurent, les symptômes s'apparentent à ceux d'une grippe: fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, articulaires, ainsi qu'une grande fatigue soudaine.

    «Comme il n'y a pas de remède spécifique, les professionnels de la santé offrent des traitements dits ‘’de support’’. On traite donc les différents symptômes séparément: toux, fièvre et autres» dit-il.   

    On ne peut attraper l'Ebola que par contact direct d'une peau comportant des lésions avec des liquides organiques de personnes ou d'animaux infectés: «Ce doit être un contact de liquide biologique: muqueuses du nez, de la gorge, des yeux ou par le sang d'une personne infectée, mais ça ne s'attrape pas en marchant dans la rue, même dans les pays les plus touchés», précise le Dr Gauthier.

    La période d'incubation maximale est de 21 jours. Tant qu'un humain ne présente pas de symptômes, il n'est pas contagieux.

    NOTRE RÉGION EST-ELLE PRÊTE?

    Depuis l'apparition du virus, plusieurs organisations ont exprimé leurs préoccupations. La Fraternité des travailleurs et travailleuses du préhospitalier du Québec, ont entre autres fait état d'une formation insuffisante et d'équipement inadéquat.

    Depuis, des outils destinés au personnel des services préhospitaliers d'urgence et des principaux points de service de première ligne ont été produits et distribués.

    L'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec a offert aux autorités de la santé publique son entière collaboration. La présidente, Lucie Tremblay, a rappelé l'importance qui doit être accordée à la nécessité de mettre en place toutes les mesures nécessaires, comme cela a été fait lors de la pandémie de grippe H1N1.

    «Il est primordial de véhiculer un message clair et cohérent à toutes les portes d'entrée du système de santé, tels les services des urgences (triage), les CLSC, les GMF, les cliniques médicales et les cliniques réseau», dit-elle.

    C'est précisément ce qui est mis en place. Des outils de triage ont été élaborés pour les répondants des centres de communication santé et Info-Santé, de même que pour les infirmières dans les salles d'urgence.

    «On s'organise pour être prêts. De la formation est prodiguée dans notre région et dans tous les établissements au Québec. Ça se fait graduellement. Chose certaine, nous sommes plus prêts que nous l'étions il y a quelques semaines», note Dr Gauthier.  

    «Nous avons développé des guides et des mesures de protection afin de traiter les patients qui pourraient être suspectés d'avoir contracté la maladie. Tous les hôpitaux l'ont en mains grâce à leurs équipes en prévention des infections. Dès le prétriage, nous sommes en mesure d'identifier les cas suspects.»

    Selon le Dr Gauthier, aucun de la dizaine de cas suspectés jusqu'ici au Québec ne s'est avéré positif. Aucun cas suspect n'a non plus été répertorié au Bas-Saint-Laurent.



     

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