TransCanada prévoit 12 réservoirs de 76 millions de litres à Cacouna
Cacouna - TransCanada a déposé le jeudi 30 octobre la volumineuse documentation de quelque 30 000 pages relative à son projet Oléoduc Énergie Est à l'Office national de l'énergie (ONÉ), dont la majorité est exclusivement disponible en anglais.
Concrètement pour la municipalité de Cacouna, TransCanada prévoit la construction d'un parc de 12 réservoirs de stockage, d'une capacité de 500 000 barils (environ 76 millions de litres) et d'un terminal maritime. (voir les images en haut de page)
« Le terminal maritime projeté à Cacouna permettrait le chargement de pétroliers d’une capacité de 700 000 à 1,1 million de barils de pétrole, grâce à des installations à double accostage et à chevalet unique. Ces pétroliers sont de type Aframax et Suezmax », lit-on dans la documentation de la pétrolière albertaine. Entre 150 et 180 pétroliers accosteraient à Cacouna par année, soit environ un bateau à tous les deux jours.
Le port pétrolier comporterait des installations sur terre et sur mer. Sur le fleuve, TransCanada prévoit construire deux plateformes de chargement de pétroliers, des ducs-d’Albe d’accostage et d’amarrage, des passerelles et des bras de chargement.
«HABITAT CRITIQUE» DU BÉLUGA
TransCanada reconnait d'ailleurs que son terminal serait construit dans « l'habitat critique » du béluga. Le tracé principal de l'oléoduc passerait au sud de Rivière-du-Loup et une conduite secondaire serait construite afin d'alimenter en pétrole le terminal maritime.
La documentation de TransCanada fait aussi mention des mammifères marins présents dans l'estuaire du St-Laurent, où est projeté le port pétrolier. On mentionne que chaque année, « de nombreux cétacés, comprenant de grandes baleines, migrent dans la région pour s’alimenter. L’estuaire du Saint-Laurent est aussi un habitat important pour le béluga et le phoque commun, qui vivent dans l’estuaire toute l’année. »
Le projet est également situé à l'intérieur du marais de Cacouna, une aire de nidifications importante pour plusieurs espèce d'oiseaux vulnérables et menacées.
PRÉSENCE RÉGIONALE
Une délégation de la région était sur place à Québec jeudi lors de la conférence de presse tenue par TransCanada. Karine Malenfant, de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, Ghislaine Daris, mairesse de Cacouna, Gilles D'Amours, conseiller municipal à Cacouna ainsi que Michel Lagacé, préfet de la MRC étaient présents.
Contrairement à ce qui a pu être véhiculé dans certaines médias, Ghislaine Daris, mairesse de Cacouna, a pris soin de préciser qu'elle n'était pas sur place pour appuyer le projet. « Nous étions présents pour voir l’évolution du projet, parce que nous sommes concernés. C'est un projet déterminant pour Cacouna, il faut que nous soyons en mesure de bien informer la population. C'était important d'y aller. Nous n'y étions pas pour appuyer le projet », précise-t-elle.
Michel Lagacé s'est pour sa part dit heureux de pouvoir enfin toucher à du concret. « Le projet est palpable maintenant. On sera capable désormais de décortiquer le projet et on devrait avoir plus de réponses qu'on a eues jusqu'à maintenant. » M. Lagacé affirme qu'il est difficile pour le moment de commenter, n'ayant pas en mains toute la documentation de TransCanada. « On a demandé d'avoir accès aux documents remis au ministère de l'Environnement du Québec en ce qui concerne le territoire de la MRC de Rivière-du-Loup et le port pétrolier. Après, nous serons en mesure de poser nos questions. Avant d'avoir connaissance de ça, c'est dur de commenter », lance-t-il.
Michel Lagacé a toutefois réitéré son souhait de voir la compagnie TransCanada faire preuve de plus de transparence. « Ils vont devoir améliorer leurs réponses par souci de transparence et offrir le maximum de réponses. S'ils n'ont pas réponse à une question, qu'ils le disent et qu'ils cherchent l'information. Et s'ils savent, qu'ils le disent. »
SÉCURITÉ PAR TÉLÉSURVEILLANCE
TransCanada l'admet d'emblée, l'un des points les plus discutés lors des rencontres d'information avec le public réalisées au cours des derniers mois touche à la sécurité le long du tracé et autour des installations. La compagnie affirme dans la documentation déposée à l'ONÉ que le projet prévoit la mise en place d'un système de télésurveillance et d'acquisition de données « afin de surveiller et commander à distance les stations, les terminaux et les postes de vannes. »
On ajoute qu'un personnel sur appel à temps plein sera formé sur les procédures d'urgence de TransCanada et que « lorsqu’ils seront de garde, leur principale responsabilité sera de réagir à toute urgence. »
LONGUEUR DE 4 574 KM
L'oléoduc Énergie Est aurait une longueur totale de 4 574,4 kilomètres et toucherait 5 500 propriétaires fonciers. Un total de 1 518 km de nouvelles canalisations seraient construites, alors qu'on convertirait environ 2 997 km de tronçons existants. Le projet comporterait aussi la construction de 72 stations de pompage, dont une à Cacouna, à Saint-Honoré-de-Témiscouata et à Dégelis.
L’oléoduc transportera du pétrole brut de l’Alberta et de la Saskatchewan jusqu’aux raffineries situées à Montréal et à Lévis au Québec, et jusqu’au nouveau terminal maritime proposé de Cacouna, au Québec. L’oléoduc se terminerait à la raffinerie Irving de Saint-Jean au Nouveau-Brunswick.
Au Québec, l'oléoduc projeté traversera notamment les zones suivantes :
- le marais de Gros-Cacouna;
- la plaine inondable de Saint-Barthélemy;
- deux réserves naturelles (la Réserve naturelle de l’Archipel-du-Mitan et la Réserve naturelle des battures de Saint-Augustin-de-Desmaures);
- un habitat floristique désigné (Rivière-des-Mille-Îles);
- un habitat de rats musqués désigné par la province (Rivière-des-Prairies);
- deux aires de concentration d’oiseaux aquatiques désignées par la province (Anse du Vieux Moulin et Ilets Dombourg);
- environ 197 km d’aires d’hivernage des cerfs de Virginie désignées par la province.
TRAVAUX SUSPENDUS À CACOUNA
Les travaux de sondages géotechniques sont toujours suspendus à Cacouna, dans l'attente d'une autorisation du ministère de l'Environnement, après que les procédés de TransCanada eurent été jugés non conformes.
Le président d'Énergie Est au Québec, Philippe Cannon, a précisé la semaine dernière qu’une série de mesures a été soumise au ministère afin de permettre de reprendre les relevés qui servent notamment à établir le type de construction dans le sol. La décision du ministère est attendue.
27 commentaires
Utilisons notre pétrole pour nos besoins et exporton l'excédent
De quoi tu parles ???
On est pas en Gaspésie ou en abitibi
Le taux de chômage est plus bas a RDL qu'a montreal .
De plus RDL est dans le top 5 des villes les plus entrepreneurial
Cela dit ce projet est excellent pour tous le quebec car ça va nous permettre d'arrêter d'importer du pétrole et d'exporter nos excédents
Tu viens d'où toi ?????
La mrc de Riviere du loup est la seul a l'est de Quebec ou la population augmente et comme dit Eric le taux de chômage ici est plus bad qu'à montreal
Voilà un opposant déguisé qui veut garder le développement économique seulement pour les grands centres comme Montréal.
Sa sens rien un réservoir en métal
T mon meilleur! Un humour décapant!!!
Tu n'as qu'à arrêter de mettre de l'essence dans ton auto
Ce n'est pas le pipeline le problème c'est notre consommation . Arrêtons dans consommer et ils vont arrêté dans produire
Pour la première fois je suis un petit peu d'accord avec toi. C'est notre consommation le vrai problème. Les POURS et les CONTRES ont quand même besoin de leur voitures pour différentes raisons. Mais arpenter la rue Lafontaine, pour montrer son gros truck ou aller virer à la Pointe le dimanche après-midi, ce n'est pas ça qui va fait baisser la consommation.
Plus de 9750 000 bpj sur les 1 100 000 bpj de TCP sont pour l'exportation. Fait que votre logique il faudrait l'inverser dans le genre : Exportons presque tout le pétrole pis le reste ben on verra.
Très belle logique, si tous arrêtent de consommer de l'essence, avez-vous pensé au résultat. Même si on diminue notre consommation, le pipeline va passer quand même, alors la solution c'est de trouver un autre moyen. Alors elle est ou ta logique.
Encore de la désinformation
Les senteurs a Lévis viennent de la raffinerie , il ne viennent pas de pétrole brute qui est déchargé au port .
@ Duquette
Énergie est servira avant tous à nous alimenter , nos raffineries ont besoin de 700 000 barils par jour et si elles sont raccordé au pipeline il est certain qu'ils vont arrêter d'importer du pétrole sale de l'Afrique . Quand on ce raccorde à l'aqueduc on arrête d'aller cherché de l'eau a la chaudière , c'est une évidence . Bien sur l'excédent sera exporté soit environ 400 000 barils par jour
C'est simple a comprendre ont produits du pétrole et on le transport car nous en consommons tous. Même si Energie est né se réalise pas , la consommation de pétrole ne diminura pas et la pollution non plus .
De plus les compagnies vont devoir utiliser des moyens plus risquer pour transport le pétrole comme le train , est ce ca que vous voulez ?
Moi je suis neutre. Je viens chercher des infos ici, pour me faire une idée. Je trouve ça bien de pouvoir lire les commentaires que tu fais. Tu prends le temps d'expliquer les faits et tu as l'air crédible.
@ Yoann
J'apprécie quand même tes commentaires. C'est divertissant.
- Exigence que minimalement 51% du brut Albertain soit raffiné au Québec (Montréal et St-Romuald);
- Le restant du brut pourra être acheminé à des ports de mer déjà existants en utilisants des pipeline déjà existants mais devant être inspecté et requalifié pour le type d'opération.
Ainsi :
- Des emplois sont créé dans les raffineries et on exporte donc des produits à valeur ajoutée;
- Les pipelines sont mis à jour et à nouveau sécuritaire pour les 50 prochaines années;
- Le tonnage des tanker est diminué et rend inutile les classes Aframax et Suezmax sur le fleuve;
- On invite à nouveau l'industrie à installer des cale-sèches à Gros-Cacouna.
Comme ça, tout le monde gagne et de toute façon, TransCanada le sait très bien, le prix du baril Albertain va devenir trop cher à exploiter d'ici peu à cause entre autre de l'autonomisme pétrolier américain et de l'incapacité de sortir le pétrole de l'Alberta. La fin du klondike noir est proche, le risque est trop grand que le prix du pétrole des sables bitumineux soit trop bas pour être rentable et le risque est trop réel d'avoir une moitié de nouveau pipeline incomplet et un port de mer à moitié démembré...
@Julien-Marcel(...) : ravi de te divertir, mais ce n'est pas mon but ici, je commente juste ce qui me semble être une (autre) erreur monumentale de l'Homme, qui pourrait être évitée.
Valéro de Lévis s'approvisionnera à 100% de pétrole de l'Amérique du Nord dès 2015. LA source de ce renseignement : La haute direction de Valéro
Valéro et Irving ne sont pas équipé pour raffiner le pétrole des sables bitumineux. Sources : Les hautes directions de Valéro et Irving
Suncor exporte via Sorel (Kildair) le pétrole qu'elle importe de l'ouest. Source : À partir du mois de juin 2014, Kildair accueillera une nouvelle gamme de produits sur son site. L'entreprise a conclu une entente avec la canadienne Suncor Energy Marketing (Suncor) pour effectuer l'entreposage et l'expédition de pétrole brut provenant de l'Ouest canadien ou de l’Ouest américain.
Bref, le projet de TCP est un projet où plus de 90% du pétrole sera pour l'exportation ce n'est pas moi qui le dit mais les responsables des raffineries du Québec et de St-John NB. sans oublier les documents même de TCP.
Un petit calcul :
Pour Cacouna TCP prévoit exporter environ 475-500 000 baril par jour.
Le terminal de St-John NB environ 450-500 000 bpj
Et ils ont dans leurs carton un projet de terminal à Canso Nvlle-Écosse
Fait que vous devriez arrêter de rêvasser en écrivant continuellement la même rengaine soit : ...Énergie est servira avant tous à nous alimenter , ...Quand on ce raccorde à l'aqueduc on arrête d'aller cherché de l'eau a la chaudière , c'est une évidence .
P.S. Vous devriez vous renseigner un peu sur le Web
Pour terminer, voici d'autres renseignements sur le projet d'exportation de TCP :
Selon les chiffres provenant du rapport déposé par TCP ce sera plus de 485 000 bpj (baril par jour) qui seront transbordé au port de Cacouna. Ce qui équivaut à 44% de la capacité du pipeline.
Pour ce qui est du terminal qui sera construit à St-John NB il exportera 500 000 bpj soit 45% de la capacité du pipeline.: Il ne restera qu'environ 100 000 bpj à raffiner dans l'Est du Canada.
Ces chiffres viennent confirmer ceux de Shelley Kath, Consultante en Énergie qui en gros indique que sur une capacité de raffinage de 675 000 bpj dans l’Est (Suncor 137 000 Valéro 235 000 et Irving 300 000 bpj) l’approvisionnement proviendra de 250 000 par l’inversion de la ligne 9 d’Enbridge, 100 000 de Terre-Neuve (Hibernia) de la Côte Atlantique et 200 000 des USA et du Golf du Mexique.
Bref il n’y aura qu’environ 100-122 000 bpj de TCP qui seront pour le marché des raffineries de l’Est sur les 1 100 000 bpj du projet.
J'esp`re de tout cœur que vous vous renseignerez sur le Web pour voir comment : Selon les chiffres provenant du rapport déposé par TCP ce sera plus de 485 000 bpj (baril par jour) qui seront transbordé au port de Cacouna. Ce qui équivaut à 44% de la capacité du pipeline.
Pour ce qui est du terminal qui sera construit à St-John NB il exportera 500 000 bpj soit 45% de la capacité du pipeline.: Il ne restera qu'environ 100 000 bpj à raffiner dans l'Est du Canada.
Ces chiffres viennent confirmer ceux de Shelley Kath, Consultante en Énergie qui en gros indique que sur une capacité de raffinage de 675 000 bpj dans l’Est (Suncor 137 000 Valéro 235 000 et Irving 300 000 bpj) l’approvisionnement proviendra de 250 000 par l’inversion de la ligne 9 d’Enbridge, 100 000 de Terre-Neuve (Hibernia) de la Côte Atlantique et 200 000 des USA et du Golf du Mexique.
Bref il n’y aura qu’environ 100-122 000 bpj de TCP qui seront pour le marché des raffineries de l’Est sur les 1 100 000 bpj du projet.
J'espère que vous vous renseignerez sur le Web pour réaliser comment Cannon et TCP mentent sans vergogne en affirmant que ce projet consolidera les emplois des raffineries de l’Est et que le pétrole qu’il transportera est pour ce marché.
Je comprends votre point de vue mais c'est un mal nécessaire pour l'instant. Le "Klondike" comme je l'appel n'est que pour le pétrole des sables bitumineux, quand il y sera rendu trop cher à exploité (20% inférieur au prix de vente), l'exploitation cessera.
Pour l'instant, il faut contrôler les dégats, restreindre le développement, consolider ce qui est déjà existant afin de créer de l'emploi et s'entraîner à diminuer notre consommation.
Au plaisir,