Cacouna - La pétition lancée par l’organisme environnemental Nature Québec il y a un mois dénombre en date du mardi 21 octobre plus de 42 000 signatures (www.sauvonsnosbelugas.com). La pétition invite les citoyens à interpeller le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, afin qu’il interdise définitivement tous travaux dans l’habitat essentiel du béluga, dans le Saint-Laurent, au large de Cacouna.

« Il est crucial que la population du Québec ajoute sa voix à celle des groupes environnementaux afin d’amener le gouvernement Couillard à revoir une position qui est intenable et indéfendable. En appuyant TransCanada et les forages à Cacouna, le premier ministre renie ses engagements et contrevient à ses propres lois », affirme Christian Simard, directeur général de Nature Québec.

BÉLUGAS EN DÉCLIN

À l’automne 2013, la communauté scientifique a fait le point sur les populations de bélugas dans le fleuve St-Laurent. Contrairement à ce qu’ils croyaient, les équipes scientifiques qui oeuvrent sur le béluga du Saint-Laurent constate que la population du mammifère est en déclin et se situerait aux alentours de 900 individus.

Abondants depuis le début du 20e siècle avec plus ou moins 10 000 individus, les bélugas ont connu une première baisse démographique en raison de la chasse vers les année 1940. La deuxième phase de déclin a débuté au début des années 2000. Comme la chasse est alors inexistante, d’autres raisons sont possiblement en cause, telles le bruit et le dérangement, les modifications écologiques ou la contamination.

Les équipes scientifiques impliquées dans le suivi du béluga sont affiliées à l’Institut Maurice- Lamontagne de Pêches et Océans Canada (IML_MPO), Parcs Canada dans le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent, le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM), l’Institut national d’écotoxicologie du Saint-Laurent (INESL), la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal et le Centre québécois sur la santé des animaux sauvages (CQSAS).