Plus de 100 RSG manifestent devant le bureau du ministre Jean D’Amour
Rivière-du-Loup – Le lundi 20 octobre, journée de grève des services de garde en milieu familial partout au Québec, plus d’une centaine de responsables ont marché près d’un kilomètre à Rivière-du-Loup pour se rendre manifester devant le bureau du ministre Jean D’Amour.
Elles provenaient de différentes MRC du Bas-Saint-Laurent. Une autre manifestation a également eu lieu à Gaspé. « La ministre refuse de négocier », a résumé Geneviève Tremblay, présidente de l’Alliance des intervenantes en milieu familial (ADIM) CSQ pour la région Bas-Saint-Laurent-Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.
Le député de la circonscription de Rivière-du-Loup-Témiscouata n’a pu rencontrer lui-même les manifestantes ayant dû s’absenter en raison du décès de sa mère. Des membres du personnel de son bureau de comté sont sortis à l’extérieur pour entendre les doléances des responsables des services de garde en milieu familial.
JOURNÉE DU BAS-SAINT-LAURENT
De plus, le 16 octobre dernier, une trentaine de responsables de services de garde en milieu familial de la région étaient rassemblées dans le stationnement du Centre commercial Rivière-du-Loup un peu avant 10 h pour recevoir des tractes qu’elles devaient redistribuer au cours de la journée.
Les régions du Bas-Saint-Laurent-Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, du Saguenay et de la Côte-Nord étaient identifiées pour le jour 4 des arrêts de travail rotatifs d’une journée complète. Ces trois régions comptent quelque 1 280 responsables d’un service de garde en milieu familial.
FAIRE PRESSION SUR LA MINISTRE
L’objectif de ces journées de manifestation est de faire pression sur la ministre de la Famille, Francine Charbonneau. « La ministre ne semble pas au courant de ce qui se passe à la table de négociation. Contrairement à ce qu’elle laisse entendre aux parents et à la population, elle n’est pas ouverte aux négociations. Qu’elle retourne faire ses devoirs, elle n’a peut-être pas sa place là », a mentionné Geneviève Tremblay.
RECONNAISSANCE DES HEURES TRAVAILLÉES
Au cœur des négociations, on note la reconnaissance des heures travaillées. « Les responsables sont payées 35 heures et elles travaillent en fait 50 heures. Les services de garde en milieu familial sont ouverts de 7 h 30 à 17 h 30 et les travailleuses sont en présence de l’enfant », a expliqué Mme Tremblay. La porte-parole soutient que c’est le cas pour la grande majorité des responsables. « Ça arrive souvent notamment parce que les parents travaillent à l’extérieur du secteur de la résidence », a-t-elle ajouté.
« En refusant la reconnaissance des heures réellement travaillées des RSG du Québec, soit 50 par semaine, le ministère de la Famille nous prouve clairement n'avoir aucune reconnaissance pour nous et notre travail », a déploré Kathleen Courville, présidente de la FIPEQ-CSQ.
« Le ministère augmente la charge aux parents avec le 0,30 $ mais il n'y a pas de réinvestissement direct dans le réseau. En fait, le gouvernement libéral se sert de l'augmentation de la contribution parentale pour diminuer la subvention actuelle des RSG. L'offre reçue est en réalité une perte de salaire pour les RSG, c'est inacceptable », a réitéré Kathleen Courville.