Les RSG veulent faire reconnaitre les heures travaillées
Rivière-du-Loup – Une trentaine de responsables de services de garde en milieu familial de la région étaient rassemblées le 16 octobre dans le stationnement du Centre commercial Rivière-du-Loup un peu avant 10 h pour recevoir des tracts qu’elles devaient redistribuer au cours de la journée.
Les régions du Bas-Saint-Laurent-Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, du Saguenay et de la Côte-Nord étaient identifiées pour le jour 4 des arrêts de travail rotatifs d’une journée complète. Ces trois régions comptent quelque 1 280 responsables d’un service de garde en milieu familial. L’objectif est de faire pression sur la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, afin qu’elle donne des mandats clairs à son porte- parole pour arriver à un règlement satisfaisant dans la présente négociation.
« La ministre ne semble pas au courant de ce qui se passe à la table de négociation. Contrairement à ce qu’elle laisse entendre aux parents et à la population, elle n’est pas ouverte aux négociations. Qu’elle retourne faire ses devoirs, elle n’a peut-être pas sa place là », a mentionné Geneviève Tremblay, présidente de l’Alliance des intervenantes en milieu familial (ADIM) CSQ pour la région Bas-Saint-Laurent-Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.
RECONNAISSANCE DES HEURES TRAVAILLÉES
Au cœur des négociations, on note la reconnaissance des heures travaillées. La FIPEQ-CSQ considère qu’après une année complète de négociation, il serait plus que temps d’arriver à une entente sur les aspects monétaires, dont la reconnaissance des heures réellement travaillées, soit 50 heures par semaine.
« Les responsables sont payées 35 heures et elles travaillent en fait 50 heures. Les services de garde en milieu familial sont ouverts de 7 h 30 à 17 h 30 et les travailleuses sont en présence de l’enfant », a expliqué Mme Tremblay. La porte-parole soutient que c’est le cas pour la grande majorité des responsables. « Ça arrive souvent notamment parce que les parents travaillent à l’extérieur du milieu de la résidence », a-t-elle ajouté.
« En refusant la reconnaissance des heures réellement travaillées des RSG du Québec, soit 50 par semaine, le ministère de la Famille nous prouve clairement n'avoir aucune reconnaissance pour nous et notre travail », a déploré Kathleen Courville, présidente de la FIPEQ-CSQ.
« Le Ministère augmente la charge aux parents avec le 0.30$ mais il n'y a pas de réinvestissement direct dans le réseau. En fait, le gouvernement libéral se sert de l'augmentation de la contribution parentale pour diminuer la subvention actuelle des RSG. L'offre reçue est en réalité une perte de salaire pour les RSG, c'est inacceptable », a réitéré Kathleen Courville.
Notez que le lundi 20 octobre, ce sera une journée de grève nationale partout au Québec. Les responsables de services de garde en milieu familial de la région ont l’intention de manifester au bureau du député-ministre Jean D’Amour à Rivière-du-Loup.