Témiscouata-sur-le-Lac – C’est le 6 août que la Société d’histoire et d’archéologie du Témiscouata a inauguré sa nouvelle salle d’exposition située au BeauLieu Culturel de Témiscouata-sur-le-Lac, quartier Notre-Dame-du-Lac, de même que son exposition permanente « Enracinés » traitant de la culture forestière du grand Madawaska.

Cette exposition a été réalisée en grande partie grâce au Congrès mondial acadien 2014 qui a donné une contribution financière de 50 000 $. Elle traite de la forêt sous des angles économiques, sociaux et culturels. On y montre également la mobilisation historique de la population qui a mené à la construction de la cartonnerie Papier Cascades, aujourd’hui Norampac Cabano.

Plusieurs invités étaient présents dont le journaliste de Radio-Canada Jean-François Lépine. Celui-ci, en tout début de carrière, s’est intéressé à « la semaine de la colère » de Cabano menant à la création de la cartonnerie il y a 40 ans. Dans le cadre de ses études de maîtrise, il en a même fait une thèse dont il a offert l’original de son manuscrit au Musée du Témiscouata.

« D’abord, je trouve l’espace extrêmement beau. Ce que j’ai aimé beaucoup, c’est que l’on a décidé de faire une exposition sur les métiers de la forêt dans laquelle on intègre toute la crise de Cabano à laquelle moi j’ai été mêlée. Et ça c’est vraiment intéressant, je trouve comme dimension, on met du drame au milieu d’un musée. Ce qui m’impressionne, c’est la façon dont ils ont réalisé tout ça avec somme toute pas beaucoup de moyens comparativement à d’autres musées. Et la mise à contribution des témoignages des gens de la région pour bâtir l’exposition, c’est vraiment intéressant », a commenté M. Lépine.

SHAT

Quant au maire de Témiscouata-sur-le-Lac, Gilles Garon, il a rappelé qu’en 2012, le Musée du Témiscouata a dû fermer ses portes temporairement, dans l’attente de ses nouveaux locaux situés dans ce qui était autrefois l’entrepôt du magasin général L.P. Beaulieu. En 2013, la Société d’histoire et d’archéologie du Témiscouata (SHAT), aussi responsable du Fort Ingall dans le quartier Cabano, annonçait qu’elle devenait gestionnaire du Musée du Témiscouata.

Pour le directeur général, Samuel Moreau, la Société d’histoire et d’archéologie du Témiscouata retourne à sa mission première qui est la conservation et la diffusion du patrimoine historique du Témiscouata. Le Musée du Témiscouata dispose maintenant d’une vraie salle d’exposition dans laquelle on peut contrôler la température et l’humidité. Cela était impossible dans les installations du Fort Ingall. La collection du Musée comprend plus de 1 500 objets patrimoniaux. Celle de la SHAT est composée de 14 000 photos et 50 000 artéfacts.  

BEAULIEU CULTUREL

Les locaux du Musée du Témiscouata font partie du nouveau complexe culturel réalisé au coût de 5,7 millions de dollars et comprenant une salle de spectacle de 215 places, un café bistro, la bibliothèque du quartier et des locaux pour l’École de musique. Le projet dans son ensemble a reçu 89 % de son financement du ministère de la Culture et des Communications, la balance provenant du milieu.

Une partie du BeauLieu Culturel (le Café bistro, la salle de spectacles et les locaux de l’École de musique) est complètement neuve mais respecte l’allure des annexes qui avaient été ajoutés au bâtiment principal. La bibliothèque du quartier et le Musée du Témiscouata sont logés dans l’ancien magasin général original de Louis-Philippe Beaulieu, un bâtiment classé historique.