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Les infirmières veulent améliorer les services de santé sur l'île Verte

durée 25 juillet 2014 | 09h29
  • Hugues Albert
    Par Hugues Albert

    Journaliste

    Rivière-du-Loup – De passage dans la région, Daniel Gilbert, deuxième vice-président de la Fédération interprofessionnelle de la Santé du Québec (FIQ), et la présidente du Syndicat des professionnelles en soins du Québec (SPSQ), Julie Ouellet, interpellent le gouvernement Couillard afin qu’il rende obligatoires les ordonnances collectives pour les infirmières du dispensaire de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs.

    M. Gilbert exige du gouvernement qu’il mette ses culottes, pour employer son expression. « Nous sommes loin de ce que devrait nous donner la loi 90 qui a été adoptée en 2002 mais qui n’arrive même pas à un niveau de 50 % d’efficacité. Il y a maintenant 12 ans que la loi qui permet les ordonnances collectives a été adoptée mais la résistance dans le milieu est telle qu’elles sont à peu près inexistantes dans plusieurs établissements au Québec. Il est temps pour le gouvernement de s’assurer du respect de sa propre loi. »

    SOINS SÉCURITAIRES SUR L'ÎLE VERTE

    Pour lui, Notre-Dame-des-Sept-Douleurs est un cas frappant où des ordonnances collectives seraient plus que bénéfiques pour assurer des soins sécuritaires et de qualité.

    « Vous avez ici un député, Jean D’Amour, qui siège au conseil des ministres, je lui demande de parler à ses collègues ministres pour que le gouvernement fasse respecter la loi. »

    Les ordonnances collectives permettent d’améliorer l’accessibilité des services de santé et de maximiser l’utilisation des compétences des professionnelles en soins qui peuvent notamment procéder à des tests diagnostiques, administrer et ajuster des médicaments, effectuer des traitements médicaux et initier des mesures diagnostiques et thérapeutiques sans attendre une ordonnance individuelle.

    Pour sa part, Julie Ouellet s’insurge contre le fait que le dispensaire de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs compte sur les services d’un infirmier à temps plein (Paul Arsenault) et une infirmière à temps partiel (Suzanne Chénard) qui travaillent dans des conditions pas toujours faciles pour offrir des soins de qualité aux résidents et visiteurs de l’île.

    « Malheureusement, le Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP) refuse toujours d’autoriser des ordonnances collectives qui leur permettraient de traiter une série d’urgences mineures. »

    En 2006, explique Édith Samson, présidente locale du SPSQ , les deux infirmiers ont demandé des ordonnances collectives pour traiter une série de maux de santé comme une otite, une amygdalite, une pharyngite, une conjonctivite ou des morsures mais ils n’ont jamais eu de réponse. Elle dénonce clairement cette situation qui doit cesser. À défaut d’une réponse positive du CMDP, c’est au gouvernement d’agir pour le bien de la population et des visiteurs de l’île.

    Mme Samson martèle qu’à l’heure où on parle de couper dans le budget des soins de santé, l’occasion se prêterait très bien d’alléger tout le processus d’intervention et de donner plus de latitude à des professionnelles qui sont en mesure de s’acquitter de ce genre de tâches inhérentes à leurs fonctions.

    MEILLEURS SERVICES DE PREMIÈRE LIGNE

    Daniel Gilbert renchérit en disant que la FIQ, qui regroupe 62 000 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires, soit la grande majorité des infirmières et infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes, propose des solutions efficaces qui permettraient aux Québécois d’en avoir pour leur argent.

    « Ce que nous voulons, c’est que les professionnelles en soins puissent pleinement pratiquer dans leurs champs de pratique. Ce que nous proposons, comme nous l’avons fait en créant les cliniques de proximité, ce sont des gestes concrets pour l’amélioration des services de première ligne et les ordonnances collectives y contribuent. Le déploiement d’ordonnances collectives permettrait au gouvernement d’économiser beaucoup d’argent grâce à un plus grand nombre d’actes médicaux et de prescriptions réalisés par des professionnelles en soins. C’est autant d’actes médicaux qui ne seraient pas facturés par les médecins. »

    M. Gilbert termine en accusant le gouvernement d’effectuer des coupes dans les services à la population et de plonger le Québec en entier dans l’austérité.

    « Je l’invite à faire preuve de leadership en rendant obligatoires les ordonnances collectives. Il aime nous parler d’optimisation, en voici bel exemple. Il s’est traîné les pieds pendant  une douzaine d’années, nous lui offrons l’occasion de se racheter. »

     

     

     

     

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