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Des virus s’attaquent aux plants de fraises

durée 17 juillet 2014 | 06h20
  • Hugues Albert
    Par Hugues Albert

    Journaliste

    Rivière-du-Loup – La saison 2014 des producteurs de fraises d’été ne sera pas des plus fructueuses en raison de virus dont sont victimes de nombreux plants dans les fraisières du Bas-Saint-Laurent et des autres régions du Québec.

    Ce phénomène tout à fait inattendu chez les maraîchers s’adonnant à cette culture aura donc des effets qui, sans anéantir la récolte de certaines fraisières, sera responsable de pertes importantes qui varieront selon chaque producteur.

    Martin Lebel, de Fraisière Lebel de Saint-Arsène, explique que le mal est généralisé dans la région comme dans la région de Québec, une des plus importantes dans la production de ce petit fruit non seulement au Québec, mais à l’échelle canadienne.

    Dans le cas de son entreprise, il indique que 25 % des plants ciblés par les virus sont infestés et malades. Ces plants représentent en volume 50 % de sa production globale. En cette période de pic au niveau de la demande de la part des consommateurs, les producteurs de fraises ne fournissent pas, ajoute-t-il.

    FRAMBOISES

    Martin Lebel se console à l’idée que la framboise qui sera disponible dès la semaine prochaine sera cette année en quantité abondante. Il en ira de même pour le bleuet qui sera disponible vers la mi-août et dont la floraison et la pollinisation ont été très bonnes cette année. L’offre pour le maïs sucré sera plus hâtive cette année, poursuit-il, dû à la chaleur de l’été. « Nous ne pouvons prédire de quelle grosseur il sera car l’été est sec. »

    À QUI LA FAUTE?

    Luc Bérubé de Notre-Dame-des-Neiges, producteur de fraises et agronome, indique que les virus affecteront ses cultures au point que celles-ci atteindront à peine 40 % des rendements enregistrés en 2012, qui n’avait rien eu d’exceptionnel.

    « Nous vivons deux mauvaises années en ligne dans la culture de la fraise. En 2013, le gel de l’hiver avait eu des effets catastrophiques dans nos champs. »

    Luc Bérubé ne veut pas lancer la pierre à personne que ce soit au MAPAQ, à l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec, aux producteurs de plants (pépiniéristes) ou aux producteurs de fraises. « C’est la faute de tout le monde et de personne en même temps. Le MAPAQ aurait-il pu réagir plus tôt? Les plants infestés par les virus ont pourtant belle apparence quand ils arrivent et qu’on les met en terre. Le phénomène est imputable à un ensemble de facteurs. »

    Aux États-Unis, on connaissait la présence de virus depuis 2012. En 2013, les producteurs de la Nouvelle-Écosse ont perdu toute leur production. « Nous avons eu l’information de la présence de virus cet hiver seulement. »

    Selon ce que rapportait Radio-Canada en fin de semaine, les virus provoquent la mort des plants et l'impact de cette épidémie est considérable. Certains producteurs n'ont pas produit de fraises cette année.

    Pour l’auteur du reportage paru le samedi 12 juillet, selon l'Association des producteurs de fraises et de framboises du Québec, le ministère de l'Agriculture du Québec (MAPAQ) est à blâmer.

    « Les plants sont infectés au moment de leur culture dans les pépinières. Les plants de fraisiers meurent ensuite lorsqu'ils sont transplantés dans les champs. L'association déplore le fait que depuis les années 1990, le MAPAQ a cessé de certifier les pépinières québécoises qui fournissent les plants de fraises aux producteurs. Résultat : tous les producteurs qui ont acheté leurs plants de pépinières québécoises sont touchés par ce fléau. »

    « En coupant la certification, on voit les résultats cette année. Ça va prendre deux à trois ans avant qu'on retrouve les volumes de fraises qu'on avait avant au Québec », indiquait Louis Belisle, vice-président de l'association dans le cadre du même reportage.

    « Si les fraises d'été du Québec risquent d'être difficiles à trouver dans les marchés et épiceries, le prix du petit fruit n'augmentera pas cette année puisque le prix des fraises est défini avant même qu'elles soient mûres. Par contre, le coût élevé associé à la perte de fraisiers pousse certains producteurs à penser à abandonner la production de cette culture maraîchère. »

     

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