Moïse Mayer: un dossier incendiaire
Rivière-du-Loup – Un dossier qui n’a pas fini de faire jaser que celui de l’ancien capitaine du Service de sécurité incendie de Rivière-du-Loup (SSIRDL), Moïse Mayer.
Congédié en avril dernier en raison d’un conflit avec son patron au SSIRDL, il est à l’emploi depuis le début de juin du Service des incendies de Saint-Antonin et de Saint-Arsène en plus d’être consultant en sécurité incendie pour le secteur est de la MRC de Rivière-du-Loup.
PAS LE BIENVENU À RIVIÈRE-DU-LOUP
La semaine dernière, accompagnant des collègues de la caserne de Saint-Antonin appelés en renfort sur les lieux d’un incendie qui faisait rage dans une résidence située au 201, rue Témiscouata, à Rivière-du-Loup, on l’a intimé de quitter les lieux sur le champ.
Le directeur du Service des incendies de Saint-Antonin, Yvan Rossignol, indiquait mardi matin qu’il n’avait au préalable reçu aucune directive en ce sens de la part du directeur du SSIRDL, Éric Bérubé, qui interdit désormais à Moïse Mayer d’intervenir afin de combattre un incendie dans les limites de Rivière-du-Loup, tant que la cause n’aura pas été réglée du point de vue judiciaire.
« Si nous l’avions su, nous l’aurions affecté à d’autres tâches. C’est le dossier avec la Ville de Rivière-du-Loup qui cause problème. Je ne le ferais pas travailler avec des équipes de Rivière-du-Loup en cas d’incendie à Saint-Antonin. »
LA VILLE MUETTE
À la Ville de Rivière-du-Loup, on s’abstient de tout commentaire, cette ligne directrice s’appliquant du maire Gaétan Gamache jusqu’au service des communications et évidemment au Service des incendies. Impossible donc d’y obtenir quelque information que ce soit.
La directrice du service des communications, Monique Bouchard, précisait mardi matin que tous les médias avaient tenté d’en savoir plus sur le sujet mais en vain. « Le droit de direction s’applique lorsqu’on prend une décision de cet ordre. On ne peut commenter ou dire quoi que ce soit. Le maire a dit en ondes qu’il n’allait pas commenter la situation. »
Une question reste en suspens dans cette histoire : la sécurité publique. Va-t-on encore se priver d’une ressource professionnelle du niveau de Moïse Mayer à Rivière-du-Loup dans une situation d’urgence qui exige que toutes les forces possibles soient regroupées? Et si l’incendie de la rue Témiscouata avait dégénéré en une conflagration de nombreuses autres résidences du quartier?
La Commission des relations du travail (CRT) a été saisie du dossier Moïse Mayer. Le tribunal indépendant devrait recevoir la cause en août prochain. À défaut d’entente, la CRT prendra une décision après avoir donné l'occasion aux deux parties concernées de faire valoir leur point de vue.
15 commentaires
Ils voudront pas y aller à cause de Mayer.
De vrai beaux bébés, ça ressemble à mes enfants quand ils étaient jeunes.
(j'y vais pas s'il est là) HAHA! HAHA!
Vous êtes comme moi vous ne devez pas savoir le pourquoi des plaintes Si M Mayer a fait des plaintes à la csst il a sûrement de bonnes raisons
Et j'aimerais préciser aux citoyens, qui trouvent que toute cette histoire coute cher. Le service d'incendie de rdl c'est une des organisations qui coute très cher et qui voit trop grand compte tenu des besoins réels.(équipe spécialisé, premier répondant) Il faut se demander : Est-ce des ambitions personnelles ou professionnelles ?
Concernant l'entraide et le refus de travailler lors de l'intervention à RDL, il est du devoir de tout pompier d'intervenir s'il est appelé sur une intervention. Personne ne connaissait la gravité de la situation et si l’entraide a été appelée, ces qu'il y avait un besoin immédiat. Donc si le chef a décidé de refuser une ressource, pour un prétendu droit de gérance, ce n’est pas fort. Il a préféré épuiser ses propres ressources et risquer leur santé pour tout ce qui a l’air d’un choix personnel et non professionnel. Nous sommes tous un jour ou l'autre appeler à travailler avec des gens avec qui il y a des frictions, c'est à ce moment que l'on distingue les professionnels des autres.
Ouvrez-vous les yeux !!! Il y a très peu de pompiers à l'interne qui osent parler et qui comprennent les enjeux. Il y a un roulement de personnel alarmant et de moins en moins de pompiers expérimentés.
La question maintenant est la suivante: Est-ce que les officiers du SSIRDL possèdent tous les certificats requis pour exercer cette profession selon la réglementation en vigueur?
Le maire de RDL a mentionné cette semaine être au courant de tout le dossier à tous les égards.
Se pourrait-il qu'il tolère une situation irrégulière et incompatible avec la réglementation en vigueur ?
M. Mayer n'est pas superman pour bien le connaître, c'est seulement un pompier qui prend à cœur son travail et qui veux avant tout que lui et tous ses collègues puissent l'effectuer de façon sécuritaire et conforme aux pratiques reconnues sécuritaires.