Une efficacité énergétique primée
Rivière-du-Loup - En mai dernier, la Coalition canadienne de l’énergie géothermique (CCÉG) a rendu public le nom des lauréats des prix d’Excellence de l’industrie de la géothermie. La Commission scolaire de Kamouraska—Rivière-du-Loup figure parmi les grands gagnants.
Le projet présenté est celui de l’École polyvalente La Pocatière qui, au cours des dernières années, a effectué des économies substantielles en réduisant sa consommation d’électricité de 60 % tout en devenant totalement indépendante des produits pétroliers. Ce projet d’amélioration de l’efficacité énergétique consistait en la mise en œuvre d’un ensemble de technologies, incluant un système géothermique composé d’une quarantaine de puits verticaux de 500 pieds de profondeur, qui intègre quatre différents modes de chauffage.
Selon Michel Gagnon, directeur du service des ressources matérielles à la Commission scolaire de Kamouraska—Rivière-du-Loup, il s’agissait d’un défi de taille. L’objectif de départ était de réduire de manière significative la consommation énergétique de cette école secondaire construite en 1978 qui possède une superficie de plus de 11 000 mètres carrés.
« Pour y arriver, nous avons dû intervenir sur plusieurs systèmes clés, dont la régulation, la ventilation, le chauffage, l’éclairage. Plusieurs technologies — entraînements à fréquence variable (EFV), système de contrôle à commande numérique directe (CND), détecteurs d’occupation, sondes de CO2, roue thermique et enveloppe de la toiture — ont été intégrées au bâtiment. Finalement, un système géothermique a été installé dans le but de réduire de près des deux tiers l’énergie requise pour le chauffage, tout en apportant la possibilité de refroidissement des locaux en été. Ces différents travaux ont eu un impact à plus d’un niveau : efficacité énergétique, fiabilité et flexibilité des systèmes, confort accru pour les occupants. »
Pour la Commission scolaire de Kamouraska—Rivière-du-Loup, le développement durable est tout, sauf une idée abstraite, de poursuivre l’ingénieur. « Il s’agit d’une réponse locale à un problème planétaire, une réponse viable, bien plus, rentable, qui aura un rayonnement positif sur un plan plus global. Ce concept n’a de sens que s’il se traduit dans l’action par des solutions concrètes et responsables, à valeur souvent technologique, qui respectent tout au long du processus l’être humain. Le développement durable fait partie de la culture de notre organisation. Au service des ressources matérielles, nombre de projets ont vu le jour dans cette perspective. Dans le milieu institutionnel, nous sommes considérés comme des chefs de file en matière d’économie énergétique ; le prix de la CCÉG constitue, pour nous, une motivation supplémentaire à continuer d’aller de l’avant. »