Clinique médicale à Squatec: le dossier évolue
Saint-Michel-de-Squatec – Lors de la réunion tenue à Squatec le mardi 17 décembre, plus de 200 citoyens étaient présents afin de manifester leur mécontentement face à la décision du conseil d’administration du CSSS de Témiscouata de mettre fin au service de consultations médicales à la clinique de Squatec.
Le poste de secrétaire-réceptionniste serait aboli par le CSSS afin de récupérer 38 000 $ soit l'équivalent du salaire annuel de l'employé. Dans la foulée des coupures budgétaires exigées par le gouvernement, le CSSS de Témiscouata se voit dans l'obligation de réduire de 700 000 $ ses dépenses pour 2014. Cette somme représente 2 % du budget global du CSSS, un montant énorme selon la directrice général Thérèse Viel.
« Ce n'est pas de gaieté de cœur que les membres du conseil d'administration font les coupures qui nous sont exigées. Les choix sont toujours déchirants. Nous avions à confirmer des compressions concernant 200 000 $ des 700 000 $ cet automne. Nous avons donc réussi à aller chercher un équivalent d'environ 160 000 $ de réduction en mesure d'efficacité énergétique. Le salaire annuel de la secrétaire-réceptionniste de la clinique de Squatec représente l'autre partie du montant, explique Mme Viel. Par contre, les dossiers des quelque 400 patients de la clinique seront relocalisés au CLSC de Lac-des-Aigles. Il n'y aura donc pas de perte de services de notre part, ni en quantité ni en qualité », affirme la directrice générale. Cette relocalisation devrait être effective en avril prochain.
Toujours dans le but d'atteindre la somme de 700 000 $, le conseil d'administration prévoit exécuter d'autres coupures qui toucheront les communautés desservies par les 9 points de services du CSSS de Témiscouata. « Nous continuerons à nous assurer qu'il y aura la même desserte de service et la même qualité pour chacun des territoires que nous couvrons », rassure Mme Viel.
UNE AUTRE SOLUTION
En entrevue avec Info Dimanche le 19 décembre dernier, le député Jean D'Amour affirmait vouloir réunir des collaborateurs potentiels dès janvier afin de trouver de nouvelles sources de financement pour préserver le poste de secrétaire-réceptionniste de la clinique. En outre, il semblerait que l'employée actuelle appliquerait sur un autre poste, laissant la place à quelqu'un d'autre. « Je considère que pour 30 000 $ par année, nous pourrions facilement trouver l'argent et engager une personne pour assurer le service du groupe de médecine familiale à Squatec, pour les trois prochaines années », énonce M. D'Amour.
Comme la municipalité prend déjà en charge les coûts du loyer, de la conciergerie et du déneigement de la clinique, seul le salaire de la secrétaire-réceptionniste est déterminant dans la poursuite des services à Squatec. « Pour moi, c'est clair que les services de la clinique seront maintenus à Squatec, déclare M. D'Amour. D'ailleurs, tout le monde était rassuré lorsque j'ai quitté la réunion. »
LA PROXIMITÉ
Pour la mairesse Jacqueline Caron, l'affaire n'est pas réglée et elle exprime toujours sa méfiance à l'égard du CSSS. Ainsi, elle affirme que la fermeture de la clinique représenterait une réelle perte de services pour sa communauté, contrairement à ce que Mme Viel affirme. « En tenant compte des nombreuses résidences d'aînés à Squatec, ce service doit absolument être conservé à proximité, pour ces personnes qui ne peuvent pas se déplacer facilement », soutient-elle.
Pour sa part, le ministre délégué au Tourisme et ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent, Pascal Bérubé, qui était de passage dans la région le 19 décembre, confirmait ne pas être au fait de ce dossier. Il ne désirait donc pas s'exprimer sur la question à savoir si les 2 % de coupures du budget du CSSS de Témiscouata sont représentatifs de l'ensemble des coupures exigées partout au Québec.
9 commentaires
Ça commence a faire de payer pour la centaine de petits villages dévitalisés qui nous sucent des impôts inutilement. Voilà
Sd
Si les investissements et dépenses gouvernementaux seraient distribué demain matin au prorata du nombre d'habitants par région, vous brailleriez à Mtl ou à Québec car on aurait fini de vous subventionner et il y aurait beaucoup moins de villes et villages dévitalisés dans les régions.
Trois pistoles et le littoral du fleuve, riv du loup peut être riv bleue, sinon quelle perte d'argent a garder ouvert de minuscules villages?
Si tous les gens de la grande région du Témis cessaient de voyager à RDL pour obtenir des soins et les recevaient à Témiscouata sur le Lac plutôt qu'à RDL, les économies engendrées et les revenus des commerces de la région s'en trouveraient suffisamment améliorés et des emplois seraient maintenus à la source.
Imaginez la grande ville (RDL) si on lui enlevait quelques emplois pour Rimouski!
Je vous assure qu'il y en aurait une gang pour ruer dans les brancards.
Les gens de RDL ne devraient-ils pas se déplacer davantage au Témis et supporter les mêmes dépenses imposées aux citoyens du Témis? Qu'on déplace des équipements et des médecins s'il le faut! Rappelez-vous la querelle de la mamographie.
Il est beau le Témis et les couchers de soleil valent ceux de RDL aussi.