Régime de retraite: les grandes villes unanimes sur la nécessité d'une législation immédiate
Rivière-du-Loup - À l'invitation de l'Union des municipalités du Québec (UMQ), les maires des plus grandes villes québécoises se sont réunis aujourd'hui pour discuter de l'épineux problème du déficit des régimes de retraite des employés municipaux, qui frise les 5 milliards de dollars pour l'ensemble des municipalités.
« Il s'est vite dégagé un consensus sur l'urgence d'agir. Si la priorité doit être donnée à la négociation, tous réclament le dépôt immédiat d'un projet de loi pour donner aux municipalités la capacité de régler après une année. Pour les élus municipaux, l'heure n'est plus aux comités de travail », a déclaré le président de l'UMQ et maire de Rimouski, Éric Forest, au sortir de la rencontre.
Tous s'entendent sur la nécessité d'une législation pour résoudre le problème, priorisant la négociation et comprenant notamment la capacité à la ville de régler après un an. Les solutions discutées reposent sur les principes suivants : assurer la pérennité des régimes de retraite, assurer l'équité intergénérationnelle, protéger les contribuables municipaux et convenir d'un effort équitable de tous.
On compte 216 régimes de retraite à prestations déterminées différents dans 108 municipalités. Les maires des grandes villes ont tous reconnu que l'enjeu financier est majeur et ils recommandent d'agir promptement. Un large consensus s'est dégagé sur les solutions de base en lien avec le rapport d'Amours.
« Nous avons derrière nous trois ans de consultations et des avis des plus grands experts en la matière. Les maires des grandes villes demandent au gouvernement de mettre les solutions législatives sur la table et d'en discuter en commission parlementaire afin de trouver les meilleures mesures pour assurer la pérennité et l'équité des régimes de retraite des employés municipaux », a conclu le président de l'UMQ.