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Saison ordinaire pour plusieurs producteurs

durée 16 octobre 2013 | 06h33
  • Hugues Albert
    Par Hugues Albert

    Journaliste

    Rivière-du-Loup – La saison 2013 sera à oublier pour bon nombre de producteurs agricoles de la région avec des résultats mitigés ou de longs retards au niveau des récoltes maraichères, céréalières et fourragères.

    Pour de nombreux producteurs de fraises, ce n’est pas une fois la saison entamée que les dégâts ont pu être constatés mais bien au cours de l’hiver dernier. Deux redoux en janvier dont le dernier suivi d’un refroidissement très marqué et des vents violents soufflant sur des sols en culture à découvert pénétrés d’une eau qui a gelé en profondeur, ont provoqué de lourdes et fâcheuses conséquences.

    Martin Lebel, de Fraisière Lebel de Saint-Arsène, parle de pertes dans la fraise allant jusqu’à 50 % au chapitre de la récolte. « Ça n’a pas dérangé pour le marché local mais l’exportation du produit a été pratiquement nulle vers d’autres régions, notamment le marché central de Montréal où nous expédions nos surplus chaque année. »

    Cette année, les plants de fraise ont gelé en raison de la pluie qui est descendue jusqu’au collet, c’est-à-dire au cœur même, entre la feuille et la racine. Le collet étant au ras-du sol, les plants n’ont pas pu résister, la température passant de plus 9 à moins 28 en un temps record, explique le producteur qui fait aussi l’élevage de bovins laitiers et qui produit aux champs fourrages et céréales pour leur alimentation.

    Et comme si les écarts de température de janvier n’étaient pas suffisants, un printemps frais et très pluvieux est venu coiffer une saison qui s’annonçait très mal, si bien que toutes les cultures ont été retardées.

    La saison de la framboise s’est soldée par de bons résultats néanmoins malgré les difficultés de cueillette occasionnées par de fortes pluies de la dernière semaine de juillet jusqu’à la deuxième d’août. On a pu en offrir exceptionnellement jusqu’à la fête du Travail.

    La saison du bleuet et du maïs a aussi été longue à décoller en raison du temps anormalement frais. Dans le cas des fourrages et des céréales, Martin Lebel fait remarquer qu’il faut établir un parallèle avec les fruits, soit une croissance retardée et un mûrissement très long. « La luzerne, notre plante préférée, est presque disparue de nos champs. » On sait que cette légumineuse est très importante dans le Bas-Saint-Laurent pour alimenter les cheptels laitiers et de ruminants.

    POMME DE TERRE

    Si certains producteurs de pommes de terre ont connu une saison en-deçà de leurs attentes, ce n’est pas le cas d’André Roussel et Monique Rioux, de Saint-Éloi, qui s’adonnent en plus à la production de canola, de blé, d’orge et de fourrages (trèfle rouge).

    La culture de la pomme de terre est très exigeante pour les sols ce pourquoi il est indispensable de voir à les amender, les protéger et les préserver da façon adéquate.

    Les pluies abondantes contribuent à compacter les sols argileux, ce qui les rend difficiles à cultiver. Juin a été arrosé copieusement, juillet moins, août pas du tout, septembre à peu près pas ; il a donc fallu composer avec tous ces éléments afin d’en arriver à des résultats somme toute très bons. Toutefois, quand normalement les semences sont faites à l’intérieur d’une période de trois semaines, cette année, il a fallu le double de temps soit un mois et demi, de la fin avril à la mi-juin.

    Pour André Roussel, il faudrait des précipitations d’un pouce environ à tous les trois jours à partir d’août pour optimiser les chances de récoltes.

    Cette année, on a fait des tests concluants sur des parcelles données en utilisant un engrais foliaire développé en collaboration avec des producteurs du Nouveau-Brunswick et qui aide la plante à se développer normalement même en cas de sécheresse. « Mais nous avons dû l’appliquer sept fois cet été comparativement à trois fois comme c’est le cas normalement. »

    La récolte 2013 s’est terminée il y a une dizaine de jours avec une production de 400 quintaux de pomme de terre à l’acre. « C’est bon mais on est capable de plus, indique-t-il. Tous les travaux effectués à la ferme depuis 10 ans commencent à rapporter. »

    Le problème le plus criant toutefois, pour les producteurs de pommes de terre ou de petits fruits, est celui de la main-d’œuvre.
    

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