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Le 22 février 2017

DOSSIER

5

«Les militaires meurent au combat et trop sou-

vent, le combat est ici, à leur retour !», soutient-

elle. Titulaire d’une maitrise en psychoéducation,

psychoéducatrice et gestionnaire de soins clini-

ques pour les anciens combattants, Mme

Courbron est spécialisée en post-trauma et

œuvre à titre de travailleur autonome.

Des soldats qui reviennent au pays,

blessés, polytraumatisés de l’âme,

c’est sa spécialité.

Native de Rivière-du-Loup et main-

tenant basée à Trois-Rivières, elle inter-

vient auprès d’anciens combattants depuis plus

de neuf ans. Cette sortie, nous a-t-elle dit, c’est

pour apporter sa pierre à l’édifice de leur récupé-

ration, de leur mieux-être. C’est aussi pour mettre

en lumière un service existant, mais méconnu.

L’INTERVENTION À DOMICILE

«J’ai entendu le ministre des Anciens

Combattants, Kent Hehr, promettre une aide éten-

due, je veux bien, mais avec quelle expertise ?

Quelle formation ? Doit-on se contenter de cette

réponse ? Bien sûr que non !», répond-elle.

Comme solution, Myriam Courbron propose la

mise en place d’un nouveau protocole d’interven-

tion pour les psychoéducateurs élaboré en concer-

tation avec les experts concernés. Une interven-

tion axée sur l’aide à domicile lors de trouble de

stress post-traumatique ou opérationnel. Une aide

où l’assistance n’est pas gérée en fonction d’un

agenda, mais plutôt du vétéran.

Ce qu’elle déplore, c’est la sous-utilisation de

ce service pourtant couvert et défrayé par le pro-

gramme d’assurances de la Croix Bleue.

Aujourd’hui, l’aide à domicile doit être demandée

par les vétérans, elle n’est pas automatique et trop

souvent méconnue. C’est bien le problème souli-

gne-t-elle, les anciens combattants ignorent

même l’existence de ce service dont les

résultats sont probants, notamment

lorsqu’il leur est proposé à leur retour

à la vie civile. «En neuf ans, je n’en ai

perdu aucun. J’ai vu des miracles, des

gars et des filles qui sont revenus de

loin, qui sont revenus de l’enfer. J’en ai vu

se transformer et renaitre !»

BRISER L’ISOLEMENT

Ces hommes et ces femmes qu’elle rencontre

manifestent de l’hypervigilance, ils sont en état de

stress continu, en proie à des périodes de revivis-

cence (flashback), et à des cauchemars. Selon elle,

ils ont peu ou pas l’énergie et la capacité de se

déplacer. «Sur leur médication, c’est écrit «ne pas

conduire», mais en même temps, on leur demande

d’aller consulter leur

psychologue et psychia-

tre à Québec ou

Montréal et on s’étonne

des cas de rage au

volant» Les délais sont

énormes. Il peut s’être

écoulé jusqu’à 6 ou

même 8 ans depuis leur

retour de mission. Ils

ont été rencontrés par

des médecins, des psy-

chologues et des psy-

chiatres, mais souvent ils sont en surconsomma-

tion de médicaments, d’alcool et de drogues.

Rapidement, avec l’aide des psychiatres, elle

réduit de près de moitié leur consommation tout

en conservant une autonomie fonctionnelle. «La

médication est nécessaire. Les flashbacks sont

trop importants, elle m’aide à mettre en pratique

mes interventions, le problème c’est que les psy-

choéducateurs arrivent trop tard dans le proces-

sus. Il doit y avoir des actions de posées dès la

période de transition de carrière, de réhabilitation,

du retour à la vie civile ou dès l’apparition de diffi-

cultés à la maison», souligne Mme Courbron.

Elle plaide donc pour un renversement de

l’ordre d’intervention. «Nous devons être en

mesure de les rencontrer avant qu’ils ne s’isolent,

qu’ils se coupent du monde des civils, de nous.

Certains ne sont pas sortis de chez eux depuis un

an ! C’est à domicile qu’on voit le vrai. Ils ne se

confient pas de la même façon. La relation de con-

fiance est différente. Vous n’avez pas idée de ce

qui peut se raconter lors d’une simple marche.

Notre intervention doit en être une de premier

recours et non de dernier recours, tant avec le

vétéran que sa famille», soutient la psychoéduca-

trice.

Une Louperivoise monte au front

STRESS POST-TRAUMATIQUE CHEZ LES MILITAIRES

Myriam Courbron.

PHOTO : FRANÇOIS DROUIN

[email protected]

FRANÇOIS DROUIN

Le suicide allégué de Carl Jason Dunphy,

vétéran des Forces armées canadiennes, le

11 février dernier à Saint-Louis-du-Ha! Ha!,

s’ajoute à la longue liste de près d’une

soixantaine de militaires et ex-militaires

canadiens à avoir mis fin à leurs jours lors

des trois dernières années. L’intervenante

Myriam Courbron lance un véri-

table cri du cœur.

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