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Le 14 décembre 2016

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infodimanche

DOSSIER

12

ÉDITEUR : Hugo Levasseur

DIRECTEUR DE PUBLICATION ET DES VENTES :

Martin Morissette

ADJOINTE À LA DIRECTION : Lyne Bérubé

DIRECTEUR DE L’INFORMATION : François Drouin

JOURNALISTES :

Mario Pelletier, rédacteur en chef

Andréanne LeBel • Marc-Antoine Paquin

Hugues Albert

COORDONNATEUR DES PROJETS SPÉCIAUX :

Patrice Picard

CORRECTEUR : Hugo Levasseur

CONSEILLERS EN SOLUTIONS MÉDIAS :

Robert Desjardins • Guy Bouchard • Micheline Côté

Patrice Picard • Michel Courbron • Marie Eve Dubé

Marie-Andrée Pedneault

SECRÉTARIAT :

Nancy Godbout, adjointe administrative, réceptionniste

Marie Eve Dubé, secrétaire aux ventes

PUBLICITÉ NATIONALE (TC MÉDIA) :

Marie Eve Dubé

GRAPHISTES :

Mélanie Emond, coordonnatrice Info Dimanche

Julie Aubut, coordonnatrice

infodimanche.com

Jo-Annie Lagacé, coordonnatrice au commercial

Denise Beaulieu • Julie Migneault • Véronique

Sénéchal

IMPRESSION :

TC Imprimeries Transcontinental / Transmag

DISTRIBUTION :

Distributions F. Levasseur

JOURNAL HEBDOMADAIRE

PUBLIÉ LE MERCREDI PAR :

Les Éditions Info Dimanche Inc.

72, rue Fraser

Rivière-du-Loup, G5R 1C6

Téléphone : 418 862-1911

Télécopieur : 418 862-6165

Site :

www.infodimanche.com

Courriel informations :

[email protected]

Courriel journalistes :

[email protected]

Courriel administration :

[email protected]

Le contenu de ce journal ne peut être reproduit sans l’autorisation expresse de la direction.

DÉPÔT LÉGAL

Bibliothèque nationale du Canada 1992

Bibliothèque nationale du Québec 1992

ISSN 1192-1579

Société canadienne des postes

Envois de publications canadiennes

Contrat de vente no 0139858

ABONNEMENT ANNUEL :

115$ au Canada (tx incluses)

320$ aux États-Unis (tx incluses)

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31 420 copies

Guerre ouverte sur les réseaux sociaux concernant le mécontentement à l’égard de la fourrière de Rivière-du-Loup. Le directeur du service incendie

Éric Bérubé a qualifié de «propagande haineuse», les publications de la page Adoptions félines Bas-St-Laurent, par la voix de Daisy Boucher-Lafrance,

qui relaie les informations des animaux à adopter à la fourrière sur un ton alarmiste. La situation, pourtant, est beaucoup plus nuancée.

«Par la règlementation, nous avons l’obliga-

tion d’avoir un service de fourrière. Nous ne som-

mes pas un refuge, on s’occupe de ces animaux

en attendant de trouver à qui ils appartiennent,

ou de les placer dans une nouvelle famille. À la

fourrière, la dernière chose que nous voulons,

c’est les euthanasier», soutient le directeur du

Service incendie de la Ville de Rivière-du-Loup,

Éric Bérubé.

SOINS

Le personnel de la fourrière s’assure que les

animaux recueillis sont sains. Dans le cas con-

traire, un vétérinaire travaillant à contrat en colla-

boration avec la Ville les prend sous son toit.

C’est Heidie Pomerleau, propriétaire de l’Hôpital

vétérinaire de Rivière-du-Loup, qui en plus de

s’occuper des animaux n’ayant pas eu de chance,

prend en charge l’euthanasie, lorsque nécessaire.

«Dernièrement, j’ai travaillé sur un dossier de

possible maltraitance, on a traité un petit chien.

L’animal était très craintif. On l’a soigné avant

qu’il puisse être intégré dans une nouvelle famille

d’accueil. On l’a avertie qu’il peut être méfiant, et

on assure un suivi», explique Mme Pomerleau.

Une liste d’attente de familles intéressées à

adopter des chiens est tenue par la fourrière. Éric

Bérubé est clair, le cout d’une euthanasie est

beaucoup plus élevé que l’adoption. «On se

demande jusqu’où on dépense l’argent des con-

tribuables, l’euthanasie n’est rien d’autre qu’un

frais, et c’est beaucoup plus humain de les pla-

cer», soutient-t-il.

Les animaux trouvés sont conservés pendant

trois jours dans l’espoir de retrouver leurs pro-

priétaires. Lorsque ce délai est dépassé, ils sont

offerts en adoption, et parfois, euthanasiés.

BUDGET

La fourrière compte cette année sur un budget

de 23 475$, comprenant le salaire d’un préposé,

2 000$ pour la publicité et l’information, 1 000$

de services professionnels de vétérinaire, 500 $

d’entretien du bâtiment et 1 300$ pour l’achat de

nourriture et de fournitures destinées aux ani-

maux. En 2015, le budget alloué à la fourrière était

de 22 500$. Une page Facebook a été créée par

la fourrière de Rivière-du-Loup pour communi-

quer l’adoption d’animaux.

EN CHIFFRES

En 2015, on dénombrait 14 euthanasies sur 100

animaux, tous des chats. Ce nombre s’élevait à 34

en 2014. Selon la vétérinaire Heidie Pomerleau,

cette baisse s’explique par un important réseau

de bénévoles qui s’est mis en place au cours des

deux dernières années. Ils emmènent les chats

non adoptés dans les SPA des grands centres à

leurs frais, où plus de services sont offerts, et où

plus de familles sont disponibles. Certains pren-

nent les animaux sous leur aile de leur propre

chef et s’occupent des démarches d’adoption.

Sur 388 chats qui ont abouti à la fourrière au

cours des cinq dernières années, 49 % d’entre

eux ont été euthanasiés, contre 42 % adoptés.

Les 9 % restants ont été remis à leurs propriétai-

res. La problématique touche surtout les chats,

puisque selon M. Bérubé, il est plus facile de trou-

ver des familles pour des chiens. À noter que cer-

tains félins sont euthanasiés lorsqu’ils sont trop

agressifs, gravement blessés ou malades.

Au cours des cinq dernières années, sur 259

chiens accueillis à la fourrière, 3 % ont été eutha-

nasiés, 24% ont été mis en adoption, et 73 % ont

retrouvé leurs propriétaires.

Le bâtiment où sont gardés les animaux est

chauffé, nettoyé, et fait environ 4 par 6 mètres de

dimension. À sa capacité maximale il pourrait

accueillir trois chats adultes et trois chiens.

Le MAPAQ visite annuellement les installa-

tions de la Ville, et cette dernière confirme n’avoir

reçu aucun blâme. «Si le projet SPA se concrétise,

nous allons être les premiers heureux», assure M.

Bérubé.

PLAINTES

De nombreuses plaintes ont été déposées

par des citoyens pour dénoncer le manque

de services reliés aux animaux sur le territoire.

Daisy Boucher-Lafrance possédait un refuge

pour chats dans sa résidence à L’Isle-Verte, qui a

fermé ses portes en décembre 2013. Elle

conserve sa page, Adoptions félines Bas-

Saint-Laurent, active afin de diffuser les animaux

à adopter, et de continuer de faire de la sensibili-

sation.

Fréquemment, Mme Boucher-Lafrance encou-

rage les internautes à envoyer des plaintes à la

fourrière de Rivière-du-Loup pour manifester leur

mécontentement à l’égard du service offert par la

Ville. Pour elle, près de 200 euthanasies sur 5 ans

est un nombre inacceptable et prouve qu’un

organisme doit prendre en charge les animaux de

la région. «Ce n’est pas une campagne de salis-

sage à l’endroit de la Ville, on a besoin d’une SPA.

On est chanceux d’avoir une fourrière à Rivière-

du-Loup, mais il faut que ça bouge, ça fait cinq

ans qu’on attend ce projet», complète-t-elle.

Mme Boucher-Lafrance souligne qu’il faut

faire la différence entre une fourrière et un

refuge, qui n’ont pas la même mission. Elle sou-

haite que les fourrières au Québec disparaissent,

au profit d’organismes comme une SPA, afin que

les animaux soient pris en charge dans les

meilleures conditions possibles. Quant à Éric

Bérubé, la création d’une SPA serait pour le

mieux. Ce dernier déplore le ton alarmiste

employé par la page Adoptions félines Bas-Saint-

Laurent qui donne une image négative d’un ser-

vice qui fonctionne à livre ouvert.

Éric Bérubé, directeur du Service de sécurité incendie de Rivière-du-Loup.

PHOTO : LYDIA BARNABÉ-ROY

Entre adoption ou euthanasie, le dilemme de Rivière-du-Loup

[email protected]

ANDRÉANNE LEBEL

Cela fait maintenant cinq ans qu’un projet

de Société protectrice des animaux (SPA)

est dans l’air, à la Ville de Rivière-du-Loup.

Depuis 2015, cependant, les négociations

sont au point mort, c’est le silence radio

tant du côté de la Ville que du conseil

d’administration de la future SPA. En atten-

dant, les animaux abandonnés ou trouvés

sont pris en charge par le Service de sécu-

rité incendie de la Ville de

Rivière-du-Loup.