Écarlate: un projet pour les femmes victimes de violence
29 mars 2013 |
16h51
Par Cathy Gagnon
journaliste
En mettant à contribution le milieu des affaires, le milieu communautaire et le milieu artistique, le projet Écarlate vise à amasser des fonds pour soutenir les femmes victimes de violence de la région. Les profits recueillis lors d’une vente aux enchères d’une trentaine d’œuvres de 21 artistes féminines du Bas-Saint-Laurent regroupées sous l’exposition « Au-delà du rose », seront remis au Centre-Femmes du Grand-Portage et au Centre d’Aide et de Lutte contre les Agressions à Caractère Sexuel (CALACS) du KRTB.
La vente aux enchères débutera lors du vernissage de l’exposition, le 4 avril, et se poursuivra jusqu’au 14 avril par le biais du site Internet du projet au www.expoecarlate.com.
« Les artistes regroupées pour l’exposition s’expriment dans des styles différents. Certaines sont professionnelles et d’autres proviennent de la relève mais sont toutes talentueuses. Le prix de départ des œuvres va de 100 $ à 400 $. C’est donc l’occasion de se procurer des toiles d’artistes à bon prix, d’encourager l’art en région et de soutenir deux organismes oeuvrant auprès des femmes », précise Catherine Soucy, représentante du milieu artistique et organisatrice du projet.
« Nous souhaitons que, lors du vernissage, chacune des toiles ait reçu au moins une mise, estime Louis-Philippe Gélineau Busque, créateur du projet et également propriétaire de la revue Rumeur du Loup. Lors du vernissage, un tableau de Catherine Soucy sera tiré comme prix de présence. »
Porte-parole officielle du projet, Mylen Ouellet, propriétaire du Resto-Pub l’Estaminet, est très fière de promouvoir le projet. « La violence et la pauvreté est, encore aujourd’hui et partout dans le monde, bien présente. Par ce projet unique et novateur, je souhaite redonner de l’espoir à des femmes, leur permettre de guérir, panser leurs blessures et reconstruire leur futur. C’est avec enthousiasme que je promouvois le projet Écarlate auprès de tous mes contacts », indique la femme d’affaires au grand coeur.
« Lorsque les organisateurs du projet nous ont approché, nous avons été à la fois surprises et très heureuses de leurs intentions », raconte Améli Beaulieu du Centre-Femmes. « Il faut dire que la violence faite aux femmes n’est pas un sujet tellement à la mode. Pourtant, l’égalité entre les hommes et les femmes est bien loin d’être atteinte, même si on essaie de nous faire croire le contraire, précise Nathalie Pelletier, intervenante au CALACS. Encore maintenant, plusieurs femmes ignorent notre existence. Le projet Écarlate est une belle façon pour les deux organismes d’avoir une nouvelle vitrine et de se faire connaître. »
« L’argent sera utilisé de plusieurs manières afin de bonifier les services d’aide directe aux femmes et d’en améliorer l’accessibilité dans tout le territoire. Des organismes comme les nôtres vivent des périodes difficiles et le projet Écarlate devient pour nous un moyen de financement bienvenu », conclut Mme Beaulieu.
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