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Parmi les meilleurs joueurs en division 3 française 

«Ça fait longtemps que je n’ai pas eu autant de plaisir» - Charles Massey 

durée 14 décembre 2024 | 06h56
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Le moins que l’on puisse dire, c’est que la nouvelle aventure européenne du joueur de hockey Charles Massey a débuté comme un véritable feu d’artifice. Non seulement l’athlète du Témiscouata est le joueur le plus productif de son équipe, le Brive Hockey Club de Brive-La-Gaillarde, il trône également au tout premier rang des meilleurs pointeurs de la division 3 française. 

    Arrivé dans son nouvel environnement il y a quelques semaines à peine, le joueur originaire de Témiscouata-sur-le-Lac a vite fait parler son talent. Dès ses premiers coups de patin, il s’est imposé comme un élément important du succès de son équipe. Au diable, la classique période d’adaptation.

    Ses statistiques parlent d’ailleurs d’elles-mêmes en ce début de saison. L’athlète de 24 ans compte actuellement 11 buts et 17 mentions d’aide pour un impressionnant 28 points... en seulement 7 matchs. 

    «C’est un gros début de saison», a reconnu Charles Massey, rejoint en France la semaine dernière. «C’est au-dessus de ce à quoi je m’attendais. C’est assez surprenant, mais en même temps, l’équipe me donne beaucoup de responsabilités. Ça m’offre de belles opportunités.»

    S’il ne cache pas avoir essuyé la rouille à ses premiers entrainements, il soutient avoir rapidement trouvé ses aises. Employé sur le premier trio de l’équipe, aux côtés de deux vétérans français avec beaucoup d’expérience, Valentin Dumélié et Victor Barbero, l’ailier gauche a aussi gagné la confiance de son entraineur. À la blague, il confirme n’avoir jamais autant joué, lui qui passe entre 25 et 30 minutes sur la glace par rencontre. 

    Massey, qui a toujours apprécié le jeu offensif, est aussi servi jusqu’ici. Il maintient actuellement une étincelante moyenne de quatre points par match et il donne raison à l’équipe de lui avoir fait confiance avec l’une des trois places disponibles comme joueur importé. 

    «Comme étranger, tu dois apporter quelque chose de concret. Tu dois avoir un impact et, pour l’instant, ça va extrêmement bien», a-t-il décrit. «Je crois que l’organisation ne s’attendait pas à ce que j’apporte autant d’offensive, mais c’était aussi clair, net et précis que je n’avais pas été signé pour ma défensive…», a-t-il blagué. 

    Autre constat après quelques matchs : le style de jeu européen semble lui aller comme un gant. Les grandes glaces mettent l’accent sur la vitesse et la possession de rondelle, ce qu’il apprécie beaucoup. Il est aussi reconnaissant pour ses partenaires de trio qui rendent son travail plus facile. 

    «[Valentin et Victor] me montrent les bonnes choses et ils jouent très bien», a-t-il souligné.

    «Quand tu as la chance d’évoluer avec des coéquipiers de très haut calibre, ça facilite beaucoup les choses. Tu n’as pas non plus le choix d’ouvrir les valves et de ne rien laisser derrière. Ça m’avantage énormément.»

    BON ÉTAT D’ESPRIT 

    Quand il s’est envolé pour la France, il y a quelques semaines déjà, Charles Massey espérait vivre une nouvelle expérience enrichissante, tant sur la glace qu’à l’extérieur. Jusqu’ici, le pari semble être gagnant sur toute la ligne. Le jeune professionnel raconte avoir été accueilli de très belle façon à Brive, une petite communauté au sud-ouest de la France située à environ deux heures au nord de Toulouse. «Je ne me suis jamais fait accueillir comme ça dans une équipe de hockey. Ils m’ont tout de suite mis dans ma zone de confort et ç’a fait une grosse différence pour moi », a-t-il confié. 

    Selon lui, le succès de son adaptation réside aussi dans le fait qu’il a joint une entreprise locale afin d’y effectuer une quinzaine d’heures chaque semaine. Diplômé en génie informatique à l’Université du Wisconsin-Stout – où il a joué trois ans (NCAA) –, il agit comme développeur web auprès de clients à la recherche d’une application ou d’un nouveau site. 

    «Quand j’ai regardé pour l’Europe, j’avais peut-être la chance de jouer dans d’autres pays, d’autres divisions plus élevées, mais je ne voulais pas laisser tomber mon domaine d’études. Je voulais allier le hockey et le travail», a-t-il expliqué avec beaucoup de maturité.   

    «Ce club-là m’a promis un emploi, alors je me suis tout de suite dit que c’était une belle opportunité […] Avec le recul, ç’a été la meilleure façon de m’intégrer au sein de la communauté.»

    À l’écouter, on réalise qu’il est dans un très bon état d’esprit. Les étoiles semblent alignées. «Ça fait longtemps que je n’ai pas eu autant de plaisir à jouer au hockey, a-t-il confirmé. Je voyage beaucoup, je vis une expérience qui est assez unique et j’ai du fun. C’est difficile de demander mieux pour le moment.»

    Avant de penser à la suite, Charles Massey préfère vivre dans le moment présent. Si ses récentes performances ne sont pas passées inaperçues, notamment en division 2, il souhaite se concentrer sur le succès de son équipe cette saison. Ensuite, qui sait? L’expérience européenne pourrait fort bien se prolonger.
     

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