Rivière-du-Loup – Marie-Laure M. Rozas n’est à Rivière-du-Loup que depuis trois ans, mais elle est déjà très engagée dans la communauté. Rencontre avec cette femme d’origine guadeloupéenne qui s’est épanouie dans sa nouvelle ville d’adoption.

Après avoir vécu 10 ans à Montréal, Marie-Laure Rozas voulait « vivre l’expérience de la région ». La vie fait bien les choses puisqu’elle l’a amenée ici, à Rivière-du-Loup, et maintenant elle ne veut plus repartir.

« Ce qui me retient ici, c’est que la qualité de vie est vraiment différente de celle que j’avais auparavant à Montréal » explique-t-elle, lorsque rencontrée au centre Source Othentik, sur la rue Lafontaine. « J’aime la douceur de vivre, le rythme, mais aussi cette impression qu’on profite de tout ce qu’il y a autour de nous, de l’environnement ». 

Ayant accumulé de l’expérience dans les domaines de l’éducation, la culture et l’interculturel, Mme Rozas, qui est dans la quarantaine, a travaillé à la Maison de la Famille du Grand-Portage, où elle a notamment supervisé le programme « Moi, mon enfant…notre réussite » qui s’adresse aux parents d’élèves en transition vers l’école secondaire. Elle s’est ensuite inscrite à l’École des métiers du cinéma et de la vidéo du Cégep de Rivière-du-Loup en Conception et réalisation de films Web. Elle en est d’ailleurs aujourd’hui finissante.

Avec son bagage d’expériences, Mme Rozas veut maintenant travailler à son compte et lancer sa propre entreprise dans le culturel et la gestion de projets. « Ce que j’aime, c’est le lien avec les gens d’ici, c’est peut-être quelque chose de très aisé pour moi en raison de ma personnalité, mais je trouve la réponse des gens d’ici assez ouverte et j’aime ça. J’aime la facilité avec laquelle je peux développer des projets ici », indique celle qui a habité en Guadeloupe, mais aussi à Paris, avant d’atterrir à Montréal.

PARTAGE ET COOPÉRATION

Des projets, Marie-Laure M. Rozas en a. L’an dernier, elle a créé «Les 3 jours interculturels de Rivière-du-Loup», un évènement dont l’objectif est d’enrichir l’offre culturelle louperivoise à travers une réalisation interculturelle, intergénérationnelle et communautaire. Cette année, ce petit « festival » en sera à sa deuxième édition, entre le 30 juillet et le 1^er août.

« Il y a des barrières à briser. Il y a des préjugés aussi. On peut améliorer beaucoup de choses à travers des évènements comme ceux-là. […] Tout le monde amène sa culture et partage cette richesse. C’est la coopération de tous qui va faciliter le bien de vivre ensemble », estime-t-elle.

«  À Rivière-du-Loup, il y a plusieurs personnes qui me connaissent parce que j’ai amené ma culture dans plusieurs évènements et j’ai partagé ce que je connais. Cet échange-là, ça me permet de me sentir bien ici », ajoute-t-elle.

DÉFI

Selon ses dires, le plus gros défi qu’elle a vécu lors de son arrivée au Québec, comme à Rivière-du-Loup, « c’est d’arriver sur le marché du travail ». La solution? S’informer sur les façons de faire. « Il faut aller vers les ressources qui peuvent nous aider à connaitre les étapes importantes, comme le Centre local de développement. Il ne faut pas hésiter à aller voir ces organismes et les personnes qui y travaillent », conclut-elle.