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La générosité des familles d'accueil

durée 27 décembre 2014 | 07h14
  • Marc Larouche
    Par Marc Larouche

    Journaliste

    Rivière-du-Loup - Ginette Caron de L'Isle-Verte et son conjoint Christian Pettigrew sont une famille d'accueil depuis 2010. Pour Mme Caron, il était naturel de faire sa part pour donner un coup de pouce à des jeunes qui en ont besoin.

    «Lorsque j'étais jeune, à la fin des années 60, nous gardions toujours chez nous des cousins, quelquefois aussi leurs enfants, en été. Mes parents étaient agriculteurs, il y avait de la place et nous étions habitués», dit-elle.

    Le couple a eu quatre enfants. Ginette, qui a été élevée dans une maison toujours pleine, trouvait la sienne bien grande lorsque la plupart eurent quitté le nid familial. «En 2010, nous étions avec notre fils de 15 ans et je me trouvais jeune pour que la maison soit vide. Nous avions le goût d'aider un autre enfant à cheminer».

    En octobre 2009, Ginette communique avec la DPJ pour faire part de son désir. Mais ne s'improvise pas famille d'accueil qui veut et une importante enquête a suivi. «Les policiers ont vérifié notre passé, on nous a demandé des références. Nous avons été accrédités en juin, huit mois plus tard». Le premier enfant est arrivé à la fin de ce même mois, un garçon de 11 ans.

    «Nous l'avons accueilli comme un proche. Nous n'étions pas désemparés parce la DPJ nous offre diverses formations selon les besoins des enfants. Il s'est bien intégré dans notre famille. Il a été plus d'un an ici».

    Ginette Caron avoue qu'il est difficile de ne pas s'attacher. «Ces jeunes sont tous adorables. Nous les traitons exactement comme nos enfants, mais il doit être clair que je ne suis pas leur mère. Nous sommes encadrés par la DPJ et c'est sécurisant de l'être.» L'adolescent qu'elle et son conjoint ont accueilli communique encore avec son ancienne famille d'accueil et est encore ami avec leur fils.

    «Être famille d'accueil est très valorisant pour nous. On se sent grandi, nous en retirons beaucoup et ça montre à nos enfants que tous n'ont pas la vie aussi facile qu'eux. C'est important de savoir partager.»

     

    commentairesCommentaires

    1

    • GG
      Gilles Garon
      temps Il y a 10 ans
      Vos gestes de générosité, à vous et votre confoint, démontrent une grandeur d'âme qui feront de vous des gens meilleurs qu'hier! Pour moi, notre société doit assurément grandir avec la somme de tous ces gestes de compassion, en opposition à toute la critique négative et mesquine que tant de gens ont pour réflexe de ¨partager¨ au nom de je ne sais trop quoi?!
      Ces mêmes gens auraient grandement avantage à échanger et à réfléchir sur les bonnes valeurs transmises par des gens comme madame Caron et son mari et les effets positifs qu'elles sont susceptibles d'entrainer auprès de jeunes qui deviendront notre relève; imaginons la multiplication des parcours qui mèneront ces derniers à atteindre et à connaitre la réussite, et à vivre et partager, à leur tour, le bonheur tout autour d'eux.
      Félicitations Marc pour le thème et le contenu de ton article.
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