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Observations sur la peine dans le dossier de Michel Andreino

durée 2 décembre 2024 | 06h02
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Le septuagénaire de Saint-Pacôme, Michel Andreino, accusé de multiples gestes de violence et de nature sexuelle envers un mineur, risque entre 2 et 13 ans d’emprisonnement selon les arguments soulevés par les procureures lors des observations sur la peine, le 28 novembre au palais de justice de Rivière-du-Loup.

    L’accusé a porté en appel le verdict de sa culpabilité qui a été rendu le 26 septembre. Michel Andreino a fait souffrir le martyre a un enfant entre 2002 et 2007 en le frappant, en le séquestrant et en l’agressant sexuellement à répétition.

    Vingt ans après les faits, il a été déclaré coupable de plus d’une douzaine de chefs d’accusation pour ces gestes violents, des menaces de mort (2014) et du harcèlement (2022) commis envers la victime. Il a également eu en sa possession une arme à feu sans permis. Lors du procès, l’accusé a été décrit comme un homme colérique et contrôlant. Certains éléments de preuve ont été omis par Info Dimanche afin de respecter l’ordonnance de non-publication qui protège l’identité de la victime.

    La procureure de la Couronne, Me Rebecca Galbraith, a suggéré au juge Richard Côté une peine d’emprisonnement de 10 ans pour les accusations de violence sexuelle et de 3 années consécutives pour les voies de fait et la séquestration qu’il a commises sur la victime mineure.

    Dans ses plaidoiries, la procureure de la Couronne a pris en compte la grande vulnérabilité de la victime, les gestes de maltraitance envers un enfant, ainsi que la préméditation et la planification des infractions criminelles. Michel Andreino attendait d’être seul avec la victime pour l’agresser sexuellement. Me Galbraith a rappelé que les agressions sexuelles, commises à une fréquence d’une à deux fois par semaine, ont été perpétrées sur une période de près de cinq ans.  

    La victime a affirmé qu’elle vit toujours de l’anxiété, de l’hypervigilance et qu’elle a de la difficulté à exprimer ses émotions. «L’accusé a brimé [la victime] de son enfance», a résumé la procureure de la Couronne.

    L’avocate de la défense, Me Emilie Guilmain-Serdakowski a souligné que Michel Andreino, âgé de 73 ans, n’a aucun antécédent judiciaire. Elle a soumis que son risque de récidive est faible, puisqu’il n’a aucun mineur dans son entourage. La défense a de son côté proposé une peine d’emprisonnement de deux ans, assortie d’une probation de trois ans et de 240 heures de travaux communautaires.

    L’accusé a déjà purgé 9 mois et demi d’emprisonnement en détention préventive puisqu’il a été arrêté et détenu en attendant son procès, entre juillet 2022 et janvier 2023. Il a été remis en liberté sous conditions par la suite et doit encore à ce jour respecter une assignation à domicile 24 heures sur 24, assortie de nombreuses restrictions.

    Le juge Richard Côté a pris la cause en délibéré et il sera prêt à rendre une décision le 10 janvier 2025.

    Rappelons qu’à l’issue de ce procès, Michel Andreino a aussi été déclaré coupable de voies de fait, de voies de fait armées et de menaces envers une autre victime, une femme majeure, lors de quatre évènements distincts survenus entre 2000 et 2003.

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