Saint-Alexandre - S'il faut en croire les différents témoignages entendus au procès de François Gagnon, 35 ans, accusé du meurtre prémédité de sa conjointe Audrey Martin, le couple vivait des moments particulièrement difficiles. Un couple animé de violentes disputes, et ce depuis quelques années.

Les trois premiers jours ont permis d'entendre à la barre la sœur de la victime, le propriétaire de la maison loué par le couple Martin-Gagnon et des policiers présents la veille du meurtre. Menaces de morts, violentes disputes, cris, la litanie des problèmes secouant le couple a été mise de l'avant.

Lundi, ce sont des policiers qui ont été appelés à témoigner. Les agents Sylvain Pelletier et Giany Laflamme ont raconté s'être présentés au domicile du couple la vieille du drame. Selon ces derniers, la victime aurait été peu collaboratrice, leur demandant même de quitter le domicile alors que Gagnon se trouvait à l'extérieur de la maison, à proximité du cabanon.
Faute de preuves et de plainte de la victime, ils ont quitté les lieux.

Le lendemain, le corps sans vie d’Audrey Martin a été retrouvé dans la voiture. Les deux mêmes policiers ont été présents et ont été à même de constater qu’un tuyau reliait le système d'échappement à l'intérieur de l'habitacle du véhicule.

L’un d’eux a confié s’être attendu à trouver un bain de sang à l’intérieur de la maison, craignant pour la vie de l’enfant. Selon le policier, l’accusé qui leur a ouvert la porte de la résidence familiale semblait fortement intoxiqué. Il aurait alors avoué que lui et sa conjointe avaient tenté de se suicider, mais qu’il avait été incapable de demeurer à l’intérieur de la voiture.

VENDREDI

Vendredi, la sœur de la victime a expliqué que dès 2010, elle avait remarqué des marques rouges au cou de sa sœur. Audrey Martin lui aurait raconté que son conjoint avait tenté de l'étrangler. En contre-interrogatoire, la défense a questionné le témoin sur la consommation de drogues de la victime.

Quant à lui, le propriétaire de la maison, Alain Ouellet, a raconté avoir vu François Gagnon frapper Audrey Martin tout en lui proférant des menaces. Il a souligné s'être interposé afin de mettre fin à la dispute. C'est aussi lui qui a communiqué avec les policiers après avoir aperçu la voiture de la victime derrière la résidence. Voiture dans laquelle a été retrouvée la jeune mère de famille.