SAINT-ONÉSIME – Un sexagénaire aurait pu passer une deuxième nuit, seul et blessé, au pied des chutes de la rivière Sainte-Anne au Centre Ixworth de Saint-Onésime (près de La Pocatière), dans le secteur sentier des chutes, après être tombé au fond d’un ravin. Heureusement, il a été retrouvé dimanche vers 16 h 15, mais n’aura pu entrer à l’hôpital avant 19 h 30, à la suite d’une opération de sauvetage particulière.

L’homme d’un peu plus de 60 ans, résidant de Saint-Onésime et bien connu, avait monté sa tente, vendredi ou samedi, sur un espace de camping sauvage à proximité du chalet abandonné du sentier des chutes. Il était accompagné de ses chiens.

C’est vers 19 h samedi que l’homme perd pied et glisse dans le ravin sur une distance de plus de 30 pieds. Il s’échoit au pied de la chute de la rivière Sainte-Anne, une jambe fracturée. Son incapacité de bouger l’oblige à passer la nuit au froid, seul et blessé.

En milieu d’après-midi dimanche, l’épouse de l’homme se rend à l’espace de camping pour venir le chercher, mais ne trouve que les chiens près de la tente. C’est alors que la femme croise les frères Baril, des résidants de Saint-Onésime, habitués à ce secteur du Centre Ixworth. Elle leur explique la situation.

Les deux frères à la rescousse

Alors que la dame quitte les lieux pour signaler la disparition de son mari à la police, Philippe et Jean-Sébastien Baril amorcent leur recherche. C’est vers 16 h 15, du haut de la falaise, qu’ils aperçoivent l’homme gisant le corps partiellement dans l’eau, en culottes courtes. « Nous avons crié son nom et il nous a répondu », de mentionner Philippe Baril, qui a immédiatement, avec son frère Jean-Sébastien, couru un peu plus de 1 km en direction de la résidence de M. Guy Lemieux, le plus proche résidant avec un téléphone, pour contacter les services d’urgence.

Les frères Jean-Sébastien et Philippe Baril, accompagnés du jeune Kyliam ont retrouvé l’homme disparu vers 16 h 15 et prêté assistance aux secouristes

Guy Lemieux et Philippe Baril

Les pompiers ont utilisé la chaloupe de sauvetage pour transporter l’homme blessé une centaine de pieds en aval, là où il était possible de le remonter

La pente était moins accentuée à cet endroit pour remonter l’homme. L’opération sauvetage aura duré deux heures

Tous les secouristes étaient sur place pour sortir l’homme de sa fâcheuse position

Jean-Sébastien retourne rapidement auprès de l’homme blessé, lui apportant eau et réconfort, alors que Philippe attend l’arrivée des secours, à l’entrée du Centre (Chemin Ixworth) pour expliquer aux autorités comment se rendre à l’endroit.

Arrivée des secours

C’est vers 17 h que le directeur des pompiers de La Pocatière, M. Stéphane Dubé, qui accompagné de trois pompiers, arrive sur les lieux, tout juste après un policier qui a rapidement rejoint Jean-Sébastien au fond du ravin.

« Nous avons reçu un appel pour une évacuation médicale, mais après analyse de la situation, nous avons rapidement demandé du renfort et la chaloupe de sauvetage, puisqu’il nous était impossible de remonter l’homme par là où il était tombé », d’expliquer M. Dubé.

Le directeur des pompiers de La Pocatière, Stéphane Dubé

En effet, l’équipe de M. Dubé, maintenant au nombre de 12, décide d’utiliser un accès praticable, une centaine de pieds en aval. L’opération aura duré deux heures avant que l’homme soit remonté et remis aux ambulanciers. Le sexagénaire était toujours conscient.

« Il nous a dit qu’il était content de voir arriver les secours et qu’il ne voulait surtout pas passer une autre nuit là. C’est un monsieur tough », de conclure Jean-Sébastien Baril.

Les ambulanciers ont quitté les lieux à 19 h, 24 heures exactement après la glissade de l’homme au fond du ravin.

Collaboration : Bruno Lacroix, leplacoteux.com