Rivière-du-Loup - Branlebas de combat au Parlement d’Ottawa alors que des coups de feu ont été tirés tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l'édifice. Deux fusillades ont eu lieu mercredi à Ottawa, soit au cénotaphe et au Parlement.

Les députés du NPD, dont ceux des circonscriptions de Montmagny - L'Islet-Kamouraska - Rivière-du-Loup, François Lapointe et de Rimouski-Neigette - Témiscouata - Les Basques, Guy Caron, se trouvaient en caucus. Ils sont sains et saufs et ont rapidement été déplacés dans une salle sécurisée. Le premier ministre du Canada Stephen Harper a également été évacué.

Le tireur, Michael Zehaf-Bibeau, aurait détourné une voiture pour rejoindre le périmètre parlementaire. Vêtu d’un vêtement de type kangourou noir et muni d’une arme d’épaule de type fusil de chasse à double canon, il a fait feu vers 9 h 52 au cénotaphe, dans le secteur du Monument commémoratif de guerre.

Un militaire en uniforme, le caporal Nathan Cirillo, âgé de 24 ans, a été atteint alors qu’il se trouvait en faction près du monument. Il est décédé des suites de ses blessures.

Le tireur se serait ensuite déplacé vers la porte principale de l'hôtel du parlement. De nombreux témoins ont rapporté que des dizaines de coups de feu ont résonné à l’intérieur de l’édifice (voir vidéo).

Vidéo saisissante de la fusillade à l'intérieur du Parlement

Source : The Globe and Mail

Selon les premières informations, il pourrait y avoir jusqu'à trois tireurs. Une information qui n'a, au moment d'écrire ses ligne, pas été confirmée. Michael Zehaf-Bibeau a été abattu par le sergent d'armes Micheal Vickers.

La mort Michael Zehaf-Bibeau a été confirmée par Dominic Arseneau, attaché politique du député Guy Caron. M. Arseneau se trouvait alors dans un bâtiment voisin, sur la rue Sparks, en plein coeur du centre-ville d’Ottawa, qui a été complètement bouclé. « Je suis en "lockdown" au Parlement, dans mon bureau, porte fermée, loin de la fenêtre. Je vais bien et au meilleur de ma connaissance toutes mes amies et tous mes amis aussi », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

De son côté, la police d'Ottawa soutient qu'il n'y a eu aucune fusillade à proximité du Centre Rideau, contrairement à ce que laissaient croire les premières informations.

Le Parlement d'Ottawa a rapidement été investi par les forces de sécurité. Ces dernières ont été rejointes par un détachement des Forces armées canadiennes. Un important périmètre de sécurité a été érigé. Des mesures de sécurité ont aussi été mises en place à l'Assemblée nationale ainsi qu'à l'hôtel de ville de Montréal.

Via le site de microblogage Twitter, Dominic Arseneau a précisé que sur « ordre des autorités, les bureaux de circonscription doivent fermer pour la journée. Celui de Rimouski le sera donc jusqu'à demain au moins. »

À noter que toutes les bases militaires du pays ont été fermées aux visiteurs. De plus, les militaires ont reçu comme consigne de plus sortir en public vêtus de leur uniforme.

Assemblée nationale 1984

Plus près de nous, le 8 mai 1984, Denis Lortie avait fait irruption dans l'hôtel du Parlement du Québec armé et en uniforme militaire. Lors de son passage vers l’Assemblée nationale, il avait laissé dans son sillage 3 morts et 13 blessés. Aucun député n’avait été atteint.