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L’artiste louperivoise Andrée Côté Levesque pose un regard sur son oeuvre

durée 18 juin 2023 | 06h57
  • Lydia Barnabé-Roy
    Par Lydia Barnabé-Roy

    Journaliste de l'Initiative de journalisme local

    Un an après avoir réalisé sa 501e toile et, par le fait même, accroché ses pinceaux, Andrée Côté Levesque pose à nouveau le regard sur ce tableau de sa vie. Une œuvre abondante, toujours pleine de réalisme, dont l’aventure a duré 28 ans. Même si l’artiste a commencé à peindre à l’aube de ses 50 ans, elle souligne que c’est son père qui lui a légué les rudiments de la peinture à sa jeunesse.

    Le père de Mme Côté Levesque, qui était fille unique, exerçait le métier de peintre en bâtiment. Il a même été engagé afin d’effectuer de petits travaux de dorure dans une église. «Quand il arrivait parfois avec des petites choses il me disait : "Ah Andrée, tu as de petits doigts toi, essaie de me faire ça"» , se remémore-t-elle. Au fil du temps, elle a donc développé une certaine minutie, une précision qui est vite devenue naturelle chez elle.

    L’infirmière-enseignante de formation a réellement commencé à s’intéresser à la peinture, de manière autodidacte en 1975. Elle lit, effectue des croquis, fait des essais à l’acrylique. Mais c’est 20 ans plus tard, à sa retraite, que ce passe-temps se révèle être une vraie passion à la suite de son inscription à des cours donnés par Francine Lagacé à l’École de peinture de Rivière-du-Loup.

    «Francine s’est aperçue qu’Andrée avait du talent», raconte le Richard Levesque, mari de Mme Côté Levesque. Encouragée, elle s’est mise à effectuer davantage de toiles que demandé par sa professeure de peinture à l’huile. Attirée par les paysages, elle s’y est mise avec l’aide de son compagnon de vie qui l’alimentait en sujets. Un jour, ce dernier a eu l’idée de prendre une photo en ville et de la faire reproduire en toile par sa femme. «Ça a été comme un déclic, c’était son domaine», souligne-t-il.

    LE PAYSAGE URBAIN, SA SECONDE VIE

    Une des premières toiles réalisées par l’artiste-peintre a été celle représentant la rue de la Cour à Rivière-du-Loup. Cette œuvre, gardée pour conserver une trace de ses débuts, lui rappelle de nombreux souvenirs. Richard Levesque et elle ont beaucoup marché dans ce secteur dans les années 2000. En temps de tempête, avant d'habiter la ville en 1987, ils dormaient au Château Grandville, ne voulant pas se risquer à faire la route jusqu’à L’Isle-Verte, où ils habitaient.

    Ce tableau, elle y a travaillé avec acharnement. Lorsqu’elle a réussi à l’amener au niveau désiré, elle a su qu’elle avait trouvé son créneau. «Je trouvais ça réaliste et j’aimais ça. Moi, faire les affaires à peu près, je n’aime pas ça», confie Andrée Côté Levesque.

    Richard Levesque a indiqué que sa femme a toujours aimé les défis. «C’était complexe, mais ça allait avec mon caractère», partage la principale intéressée. Ensemble, le couple s’est mis à faire des «safaris photos» lorsqu’il se promenait en voiture. Les mariés regardaient ce qui n’avait pas encore été peint, ce qui serait beau et susciterait un certain éveil chez les gens.

    «Ses toiles permettent de se souvenir d’une Rivière-du-Loup qui n’existe plus.» -Richard Levesque

    En 2001, quatre de ses toiles sont exposées au Manoir seigneurial. Toutes les œuvres ont trouvé preneurs en quelques jours seulement. Par la suite, la peintre a enchainé les expositions, les ventes et même les commandes. Certaines de ses œuvres se sont même retrouvées aux États-Unis et en France. 

    À un moment de sa vie, Andrée Côté Levesque peignait entre 24 et 30 tableaux par année. Chacun d’entre eux prenait entre 4 et 30 heures à réaliser. Ce qui la valorisait, dans ce travail, c’était la reproduction des détails, de réussir à faire ressortir une histoire et de bien effectuer les différentes perspectives.

    L’artiste a peint sa dernière toile qu’elle a signée en avril 2022. Ce tableau la représente en train de peindre, accompagnée de son mari en train de lire. Cette 501e œuvre, elle la garde précieusement chez elle afin de se souvenir de ce pan de sa vie. Aujourd’hui, la peintre se plait à parler de son art, mais «quand c’est fini, c’est fini, ça ne me parle plus. Autant j’ai aimé ça, autant ça me dit plus d’en faire. Ce temps-là est passé», conclut-elle avec assurance.  
     

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