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La première œuvre du circuit Les secrets de Salix dévoilée

durée 3 juin 2023 | 06h57
  • Lydia Barnabé-Roy
    Par Lydia Barnabé-Roy

    Journaliste de l'Initiative de journalisme local

    Trois municipalités littorales de la MRC de Rivière-du-Loup participent à la première phase du projet territorial de mise en valeur du saule. Notre-Dame-du-Portage a inauguré la première œuvre d’art public «Cocon maritime» du circuit Les secrets de Salix ce 31 mai. Les prochaines sculptures en saule, réalisées par la vannière Clodet Beauparlant, seront incorporées à Cacouna et à L’Isle-Verte à l’automne.

    La MRC de Rivière-du-Loup travaille sur le projet depuis plusieurs années, mais les démarches concrètes pour sa réalisation se sont déroulées sur deux ans à la suite de concertation entre plusieurs acteurs du milieu. Robert Gagnon, directeur général de la Corporation PARC Bas-Saint-Laurent, indique que le projet a nécessité des investissements de 11 000 $ entre les différents partenaires, dont 75 % sont versés pour le travail de l’artiste.

    «Le saule peut être utilisé de différentes façons. Donc [le but du projet] c’est de mettre en valeur cette ressource-là qu’on a dans la région, souligne-t-il. Il mentionne que sur le territoire de la MRC se trouvent plusieurs plantations de saule, dont à Cacouna, L’Isle-Verte et Saint-Paul-de-la-Croix, notamment. «Maintenant il faut pallier à son utilisation», souligne-t-il.

    L’aspect artistique est un des usages du saule, mais il est aussi utilisé comme brise-vent dans les étangs aérés. Il permet aussi la décontamination des sols. Il pourrait aussi être mis en valeur dans des projets à caractère écologique ou énergétique, selon le directeur général.

    UNE ŒUVRE REPRÉSENTATIVE

    Pour Clodet Beauparlant, qui pratique la vannerie depuis près de 40 ans, réaliser des créations de saule pour la région est un privilège : «J’ai appris [cet art] dans la région et c’est comme s’il était resté un petit bout de racine de moi, ici, et que je viens finaliser [avec ce projet].» L’artiste a habité à Saint-Cyprien de 1980 à 1992 environ. 

    Elle a acquis le savoir-faire de la vannerie à Saint-François-Xavier-de-Viger. Elle est vite tombée en amour avec le fait de fabriquer des objets utilitaires. Son objectif, en travaillant le saule, est de le mettre en valeur sous toutes ses facettes avec plusieurs types d’essence de cet arbrisseau. C’est pourquoi elle s’est mise, il y a quelques années, à tresser des œuvres d’art public d’envergure.

    Dans le cas du «Cocon maritime», Mme Beauparlant s’est inspirée du marais du Parc de l’Anse. Elle le voit comme une pouponnière, un écosystème : «Il y a une croissance de petits micro-organismes marins qui servent de nourriture pour les plus gros poissons». Ces images de ce milieu marin l’ont alimentée tout au long de son travail. Elle s’est aussi gavée du lieu, en le visitant, le marchant, lisant les pancartes informatives sur le bord du fleuve. 

    Un mois environ a été nécessaire à la réalisation de l’œuvre. «C’est ici que je suis [la] venue finaliser, marier toutes les pièces ensemble», a confié l’artiste. Le «Cocon maritime» a donc pris naissance concrètement au Parc de l’Anse lors son assemblage. 

    Vincent More, maire de Notre-Dame-du-Portage, se réjouit d’accueillir en premier une création de saule séché du circuit Les secrets de Salix. Le «Cocon maritime» évoque l’endroit où vont les poissons pour se nourrir, idée qui rappelle bien l’essence de la municipalité, selon lui. 

    Le Parc de l’Anse était tout désigné pour accueillir cette sculpture, d’après M. More, puisqu’il est très prisé autant par les citoyens, les résidents limitrophes ainsi que les touristes. Ce lieu paisible utilisé comme aire de repos et comme halte permet de se poser près du fleuve dans un lieu naturel. C’est pourquoi il a vite été attiré par la veine du projet, puisque tout est en bois dans le parc.

    Cette œuvre est une plus-value pour le lieu autant par son aspect artistique, visuel que ludique, avance le maire. «Souvent, une oeuvre on ne peut pas jouer avec, soutient-il, mais là on voulait que les enfants puissent entrer à l’intérieur pour s’amuser». C’est un côté qui manquait au parc selon lui.

    En complémentarité à ce projet, Notre-Dame-du-Portage souhaiterait planter du saule dans son arboretum situé près du Chalet des Sports. «Éventuellement on pourrait peut-être faire des ateliers de vannerie. Le côté artiste nous intéresse aussi à Notre-Dame-du-Portage», avance-t-il.
     

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