La Pocatière  – La signature du contrat entre Bombardier-Alstom et la Société de transport de Montréal remet le train en marche, non seulement pour La Pocatière, mais pour toute la région. De plus, la mobilisation du milieu a créé un véritable climat de confiance avec Bombardier Transport.

Tel est le point de vue de François Gendron, directeur général de Développement économique La Pocatière. « Notre stratégie, dit-il, était sur la glace tant qu’on n’avait pas la confirmation que les wagons de métro seraient réalisés ici. »

Le système d’innovation local, ajoute M. Gendron, est basé sur la bioproduction et les procédés manufacturiers innovants. « Bombardier, en tant que donneur d’ordre de niveau mondial, est au cœur de ce 2e pôle », poursuit le directeur général.

Emplois et sous-traitance

La conception des véhicules et la construction des caisses sont faites à l’usine de Bombardier, les autres éléments qui composent le véhicule sont fabriqués en sous-traitance, selon François Gendron.

Pour des motifs environnementaux, Bombardier Transport demande que les fournisseurs soient situés dans un rayon de 80 kilomètres de l’usine. « Comme les sous-traitants fabriquent de 85 % à 90 % de la valeur totale du véhicule, les entreprises entre Montmagny et Rivière-du-Loup sont avantagées », souligne M. Gendron.

Selon François Gendron, mille emplois à l’usine de La Pocatière engendrent 10 000 emplois directs à l’extérieur.

Formation

Non seulement l’attribution du contrat de métro relance toute la question de la sous-traitance, mais il implique aussi la formation, avec Institut national Métalya, ce qui assure une main-d’œuvre spécialisée dans l’usine. La recherche et le développement sont assurés avec le Centre spécialisé de technologie physique du Québec (CSTPQ).

Les métros fabriqués à La Pocatière seront une vitrine technologique pour l’entreprise, ce qui lui permettra d’être encore plus compétitive sur le marché américain, croit M. Gendron.

François Gendron insiste sur le climat de confiance qui s’est développé au cours des dernières années avec Bombardier Transport. « Une saga comme celle-là, ça soude », dit-il. M. Gendron ajoute : « On a une multinationale intéressée à travailler avec nous. Quand on a gagné leur confiance, le travail commence. »

Collaboration : Maurice Gagnon, leplacoteux.com