Les infirmières sont prêtes à prescrire
Cette demande touche des situations précises pour lesquelles les infirmières et infirmiers possèdent l'expertise requise.
« Les infirmières sont prêtes à jouer pleinement leur rôle auprès des patients et 96 % d'entre elles affirment que le droit de prescrire améliorerait l'accès aux soins pour la clientèle », a déclaré Lucie Tremblay, présidente-directrice générale de l'OIIQ.
Et la population abonde dans le même sens puisqu'un sondage CROP a révélé que plus de 90 % des Québécois croient que le droit de prescrire pour les infirmières dans des situations déterminées permettrait d'améliorer l'accès aux soins de santé et diminuerait les temps d'attente dans les urgences et les cliniques médicales.
Quand on pense qu'un Québécois sur quatre n'a pas de médecin de famille et que la population québécoise est vieillissante, il n'est pas étonnant que les délais d'attente à l'urgence comme dans les cliniques s'allongent. Selon l'OIIQ, il est primordial de placer le patient au cœur des décisions et des actions qui doivent être prises afin d'améliorer le système de santé québécois. Le renforcement de la première ligne et des soins dans la communauté requiert que les infirmières puissent offrir des soins complets à leurs patients.
Les demandes
Concrètement, les infirmières souhaitent prescrire :
1. Certaines analyses de laboratoire, des radiographies et des tests pour compléter l'analyse de la condition de santé des personnes(par ex., analyse et culture d'urine, radiographie de la cheville et du genou, etc.) ;
2. Des analyses de laboratoire, des radiographies, des produits et des pansements pour le traitement des plaies ;
3. Des médicaments à caractère préventif (par ex., contraception orale d'urgence, cessation tabagique, etc.)
4. Des médicaments et effectuer certains traitements pour des troubles mineurs (par ex., traitement de certaines ITSS, traitement de la constipation, traitement de l'infection urinaire, etc.).
Campagne : les solutions infirmières
L'annonce de cette proposition marque le début d'une campagne de l'OIIQ, qui interpelle cette année le public en posant la question : « Pour faciliter l'accès aux soins à l'ensemble de la population, pourquoi au Québec ne mise-t-on pas davantage sur l'expertise des infirmières et infirmiers ? ».
Cette campagne se déploiera du 14 avril au 18 mai. Elle propose des messages publicitaires télévisés et un microsite : www.solutionsinfirmieres.ca.
« Donner aux infirmières le droit de prescrire dans certaines situations est une solution porteuse, applicable à court terme, et réalisable sans investissement gouvernemental et sans apport supplémentaire de deniers publics. C'est une situation dont nous sortirons tous gagnants, en premier lieu les patients du Québec », a conclu Lucie Tremblay.
Mémoire à l'Office des professions du Québec
Afin de concrétiser sa proposition, l'OIIQ prévoit déposer un mémoire auprès de l'Office des professions du Québec et du gouvernement du Québec d'ici l'automne 2013. Ce mémoire précisera les modalités qui permettront aux infirmières et infirmiers de poser ces gestes.