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Chaque heure, le tabac tue un fumeur au Québec

durée 20 janvier 2013 | 16h12
  • Rivière-du-Loup - Le tabagisme tue environ 10 400 fumeurs chaque année au Québec. Cela représente un décès par heure. Au-delà de ces chiffres, c’est la souffrance causée par le tabagisme dans l’entourage des victimes et l’urgence de réagir collectivement pour changer cette situation que souligne la Semaine québécoise pour un avenir sans tabac, qui se déroule du 20 au 26 janvier.

    Le nombre de cancers liés au tabagisme augmente constamment et le tabac demeure, et de loin, le produit qui enlève le plus d’années de vie aux individus. L’année dernière, en moyenne, on estime que 22 nouveaux cas de cancer du poumon ont été diagnostiqués chaque jour au Québec.

    Par ailleurs, le tiers (32,6 %) des coûts liés aux journées complètes d’hospitalisation sont attribuables au tabagisme au Québec de même que le quart des soins infirmiers hors des hôpitaux. Cela représente des milliers de personnes qui souffrent et auprès desquelles s’inquiètent des proches souvent impuissants face à leurs maux.

    « Devant une telle réalité, il faut insister auprès de la population sur l’importance de changer les choses. Bien que l’usage du tabac soit moins répandu qu’il y a quelques années, 1,5 million de personnes fument encore au Québec. Il nous reste donc encore beaucoup de chemin à parcourir pour enrayer la pandémie du tabagisme et c’est ensemble que nous pourrons y parvenir » affirme Mario Bujold, le directeur général du Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS).

    Témoins malheureusement privilégiés, les médecins et infirmières du réseau de la santé sont bien placés pour connaître l’ampleur des ravages du tabac. Docteure Céline Bergeron, pneumologue au CHUM (hôpital Hôtel-Dieu) côtoie des fumeurs et des ex-fumeurs dans sa pratique quotidienne. «Le tabac est le principal responsable de décès prématurés en causant des cancers, des maladies pulmonaires chroniques et des maladies cardio-vasculaires. De nombreuses vies peuvent être sauvées de la mort et de la souffrance. Il est donc crucial d’encourager la cessation tabagique et de supporter nos patients, nos amis, nos proches dans cet important mais difficile processus», expose-t-elle.

    Un de ses patients, Gaétan Blais, est aux prises avec le cancer du poumon. « Chaque jour est une épreuve et je ne souhaiterais cela à personne. Avoir su, je n’aurais jamais même touché une seule cigarette. Je suis malade maintenant, mais je veux contribuer en servant un avertissement aux fumeurs » a précisé monsieur Blais.

    Une nouvelle porte-parole pour appuyer la cause


    Plusieurs nouveautés accompagnent cette édition de la Semaine 2013 dont le choix de Brigitte Lafleur à titre de porte-parole. En plus d’être une comédienne aimée du grand public, elle a vécu une histoire bien personnelle liée au tabagisme qui rejoint celle de monsieur et madame tout le monde.

    « J’ai perdu mon grand-père à cause du tabac alors que j’étais encore une enfant. Ensuite, j’ai fumé moi aussi et j’ai eu beaucoup de difficulté à arrêter, jusqu’au jour où j’ai dû me rendre à l’urgence, en pleine crise d’asthme. Aujourd’hui, je vous invite à partager, comme moi, votre volonté de bâtir un Québec sans tabac » enjoint Brigitte Lafleur.

    J’Arrête, un service efficace et gratuit!

    Au cours de la dernière année, 44 % des fumeurs ont fait au moins une tentative d’abandon du tabac. Dans ce contexte, la Semaine invite les personnes désirant s’affranchir du tabac à profiter gratuitement de la complémentarité des trois services d’abandon tabagique j’Arrête.

    Afin de maximiser leurs chances de réussite, les fumeurs ont tout avantage à recourir, isolément ou en combinaison, aux services de la ligne téléphonique sans frais de j’Arrête (1 866 JARRETE – 1 866 527-7383), aux centres d’abandon du tabagisme présents dans toutes les régions du Québec, ainsi qu’aux conseils contenus sur jarrete.qc.ca (iquitnow.qc.ca).




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