Les défis du transport collectif et adapté
Mario Bastille, directeur général, ainsi que Nadine Pelland, présidente du conseil d’administration de Transport Vas-Y inc., tiennent à démontrer ces aspects afin d’améliorer la compréhension de la population et des clients face au réseau de transport. Les finances, le kilométrage et le bassin de population réduit sont les trois défis majeurs de l’organisme. « Tous ses aspects doivent être pris en considération pour les besoins de la collectivité et pour le maintien du service à long terme », explique le directeur général.
Un déplacement coûte en moyenne 3 $ aux clients et, en réalité, il en coûte beaucoup plus cher à l’organisme. En incluant le salaire du chauffeur, l’entretien du véhicule et le carburant, Transport Vas-Y inc. débourse autour de 1,72 $ du kilomètre. « Même si les réservations représentent un aspect contraignant pour plusieurs personnes, elles nous sont nécessaire pour arrimer les besoins de plus de gens possibles afin d’établir un circuit avantageux pour les clients et pour diminuer nos coûts de fonctionnement », indique M. Bastille.
Le réseau dessert 13 municipalités, couvrant un total de 1 768 km2. « Pour des raisons techniques et financières et en tenant compte de la réelle demande, il nous serait impossible de couvrir tout ce territoire à tous les jours de la semaine, souligne Mme Pelland. Certaines demandes peuvent parfois ne pas être accordé parce qu’elles représentent trop de coûts supplémentaires et affecteraient les services pour les autres clients. Il faut toujours garder en tête les besoins de la collectivité », ajoute-t-elle.
Transport Vas-Y inc. compte environ 1 400 clients pour une population avoisinant 35 432 au total sur le territoire desservi. « En mai 2011, en améliorant nos circuits nous avons aussi augmenté le nombre de journées où les services sont dispensés dans chacune des municipalités, indique M. Bastille. En tenant compte, entre autres de nos capacités, des besoins et du bassin de population de ces municipalités, nous faisons le maximum pour accommoder nos clients les plus éloignés », soutient le directeur général.
« Nous sommes conscients qu’il y a des améliorations à apporter et elles se feront selon la demande et aussi selon nos capacités financières », conclut-il. Pour ceux qui seraient tentés de comparer ce réseau à celui des grands centres urbains, il faut savoir que les réalités sont bien différentes et que malgré tout, les utilisateurs des transports en commun ne représentent qu’un faible pourcentage de la population des villes. Ajoutons que les organismes en transport collectif et adapté ne peuvent être déficitaires.