Aqueduc à Notre-Dame-du-Portage: 430 citoyens réclament un référendum
Rappelons que le projet visant à alimenter en eau potable 118 maisons du village-dortoir situé à proximité de Rivière-du-Loup soulève de nombreux questionnements et divise la population. Le groupe d'opposants, incarné par l'ancien député conservateur André Plourde, exige donc que le ministre des Affaires municipales des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT), Laurent Lessard, ordonne à Notre-Dame-du-Portage de consulter ses citoyens.
Ces derniers soutiennent que le coût relié au projet est déraisonnable considérant la présence du réseau d'aqueduc de la Ville de Rivière-du-Loup. À ce propos, une rencontre entre le maire de Rivière-du-Loup, Michel Morin, et le maire de Notre-Dame-du-Portage, Louis Vadeboncoeur, avait eu lieu le 6 mars dernier.
Ce dernier avait alors indiqué que la rencontre avait a été franche et directe, mais que rien ne changeait au projet. Un mois plus tard, l’entreprise Bourgoin et Dickner de Rivière-du-Loup remportait l'appel d'offres avec une soumission de 4 099 173 $ avant taxes.
Le projet a déjà été rejeté lors d'un précédent référendum. Mais depuis 2009, une décision gouvernementale prise lors du ralentissement économique avait annulé l'ouverture de registres pour ce type de projet. Une mesure tombe à échéance le 17 juin prochain.
Les opposants soutiennent que l'administration portageoise a accéléré le processus afin de devancer cette date avec le début des travaux.
Dans son état actuel, outre l'alimentation de 118 résidences, le projet prévoit la réfection du miniréseau existant au centre du village et son agrandissement. Ce dernier dessert notamment l'église et l'école primaire de Notre-Dame-du-Portage qui accueille en moyenne annuellement une centaine d'élèves réparties en cinq niveaux préscolaire et primaire.
Décidément, au Portage, l'expression « clair comme de l'eau de roche » n'est peut-être pas la plus appropriée pour illustrer le projet d'aqueduc. Du moins, pour 430 personnes.
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