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Boycott des étudiants: le gouvernement dépose une loi spéciale

durée 16 mai 2012 | 22h05
  • Info Dimanche
    Par Info Dimanche

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    Québec - Au terme du Conseil des ministres mercredi, le premier ministre du Québec, Jean Charest, et la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Michelle Courchesne, ont fait le point sur la situation étudiante et annoncé des décisions gouvernementales.

    « Au cours des derniers jours, nous avons rencontré à plusieurs reprises les représentants des universités et des cégeps. Nous souhaitons, comme tous les Québécois, que la pression baisse autour des établissements qui font l'objet d'un boycott. De façon à permettre aux étudiants de compléter leur session et de ne pas être pénalisés pour la suite de leur parcours, le gouvernement prend donc aujourd'hui la décision de déposer un projet de loi proposant la réorganisation du calendrier scolaire. Nous l'avons fait en privilégiant une solution qui permettrait de marquer une pause tout en permettant à la tension de se résorber », a souligné le premier ministre.

    « Les sessions ne sont pas annulées. Elles sont suspendues », a pour sa part répété Mme Courchesne.

    Loi spéciale


    Après discussions avec les cégeps et les universités, le gouvernement proposera notamment à l'Assemblée nationale que:

        •    à moins qu'une entente n'intervienne entre la direction d'un établissement, les étudiants et les professeurs, la session serait suspendue dans les 14 cégeps ainsi que dans les facultés et programmes universitaires actuellement aux prises avec un boycott étudiant;
        •    les étudiants pourraient reprendre le temps perdu et compléter leur session d'hiver à partir du mois d'août, et ce, jusqu'en septembre;
        •    le calendrier serait modifié en conséquence et la session d'automne reprendrait à partir d'octobre prochain, et ce, sans réduire la qualité de la formation.
    Ces propositions ne touchent pas les cégeps et les universités qui complètent actuellement leur session de façon normale. Elles s'adressent à ceux qui font toujours l'objet de perturbations qui les empêchent de poursuivre la session.

    « Nous avons cherché à résoudre ce conflit par la discussion et le dialogue. C'est d'ailleurs pourquoi nous avons proposé plusieurs mesures et fait des changements importants. Malgré toutes ces semaines de conflit, le gouvernement en vient à la conclusion que les représentants des associations étudiantes ne sont pas prêts à faire une réelle ouverture. Néanmoins, le gouvernement mettra en vigueur les mesures d'étalement de la hausse, de bonification de l'aide financière et de remboursement proportionnel au revenu qui ont été annoncées récemment. Ces mesures constituent des améliorations importantes sur le plan de l'accessibilité, et ce, pour le bénéfice des étudiants », a souligné madame Courchesne
    Le gouvernement a également l'intention, dans le cadre du projet de loi, de garantir l'accès à l'éducation. Ce projet de loi reconnaîtrait explicitement, dans nos lois, le droit d'avoir accès à l'éducation et le fait que rien ni personne ne devrait entraver ce droit.

    « L'éducation est un droit. On ne peut prétendre défendre l'accès à l'enseignement supérieur et bloquer l'accès d'un cégep ou d'une université. L'éducation est une condition de liberté et d'épanouissement, non pas un prétexte à l'intimidation et à la violence. Le projet de loi, s'il est adopté, ne forcera aucun étudiant à revenir en classe. Par contre, il reconnaîtra à ceux désireux de poursuivre leur apprentissage le droit de le faire dans un environnement sécuritaire. Le projet de loi, dont les détails seront dévoilés lors de son dépôt à l'Assemblée nationale, interpellera tous les acteurs concernés », a affirmé le premier ministre.


    commentairesCommentaires

    5

    • SV
      Serge Veillette
      temps Il y a 13 ans
      Je me demande si le gouvernement n'est pas en train de commettre un outrage aux tribunaux en fermant les institutions à l'encontre des injonctions émises par ceux-ci ?
    • EC
      Eau claire
      temps Il y a 13 ans
      Et voilà, ce que la beauté d'une grande dame n'a pas voulu faire, le chef se sert d'une autre dame pour réaliser ses actions inacceptables.Nous devons être contre la violence, nous devons être pour le respect des lois, des décisions des tribunaux, mais faut-il que nos dirigeants se servent de leur intelligence pour prendre les bonnes décisions sans détruire le futur. Je suis penné de la décision pour une loi spéciale, car je crois que la haine va prendre le dessus sur la logique et le respect des autres.Avons-nous vraiment voté pour un tel gouvernement.
    • M
      Mimi
      temps Il y a 13 ans
      Il est amplement le temps que le gouvernement prenne ces actions, mais les gens sauteront sur l'occasion pour le lui reprocher. Depuis des semaines que les gens disent que le premier ministre devrait être plus tof, maintenant qu'il l'est ils le trouvent trop tof. Plus j'écoute les étudiants, plus je commence à croire à la théorie de l'enfant roi. Ils ne veulent rien entendre, il ne veulent pas bouger ou négocier. Ils veulent leur bonbon ou il n'iront pas se coucher. Tout ce qu'ils veulent c'est avoir tout à pas cher. Nous ne paierons pas pour vous tout comme vous ne souhaiterez pas payer pour les générations qui viendront après vous. J'ai étudié et j'ai payé pour mes études et aujourd'hui, j'en suis bien fière. Assez! Faites votre part et allez vous coucher!
    • L
      Lucide
      temps Il y a 13 ans
      Enfin il était temps. Les citoyens de Montréal en particulier pourront espérer des jours meilleurs.
    • AR
      Alain Rioux
      temps Il y a 13 ans
      Il est tout de même plus aisé de décréter une loi spéciale, afin de discriminer les classes sociales, que de déclencher une enquête publique, sur le scandale de la perte des 40 milliards de la Caisse de Dépôt-2/3 du budget annuel de la province de Québec-de 2009. Peut-être est-ce à l'avantage d'une certaine classe que l'on tait un si gros trou? Enfin, pourquoi personne ne propose des frais généraux de scolarité supérieure symboliques, de 1$, par exemple, et des frais afférents, modulés selon les facultés et les perspectives d'emploi?
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