Saison des sucres: le Bas-Saint-Laurent 1er au Québec
C’est la présidente du syndicat régional des producteurs acéricoles, Sylvie Laliberté, qui le mentionne.
La saison est maintenant terminée partout au Québec. Pour certains acériculteurs, les livres étaient déjà fermés à la mi-avril, plus tôt même dans d’autres cas. Dans le secteur de Pohénégamook, Packington et Saint-Athanase, où il fait plus doux, la saison a été de plus courte durée qu’à l’habitude, précise Mme Laliberté, qui ajoute que pour plusieurs, la production de sirop industriel a été à l’ordre du jour à compter du 20 avril. Dans ce cas-ci, c’est dans des érablières à tubulure souterraine et situées dans des secteurs moins chauds qu’on a pu prolonger la saison.
Le sirop industriel est de moindre qualité que le sirop de table. Il est destiné à la transformation compte tenu d’une sève moins sucrée qui donne un sirop plus brun. Dans le jargon des acériculteurs, c’est ce qu’on appelle le sirop de bourgeon, la sève coulant encore à bon volume malgré que les bourgeons soient déjà éclos.
Les chiffres transmis par la présidente du syndicat, même s’ils ne sont pas officiels, donnent un portrait avoisinant la moyenne de 2,5 livres de sirop à l’entaille dans la région quand au provincial, on ne pourra faire mieux que 2 à 2,1 lb.

Sylvie Laliberté, présidente du syndicat des producteurs acéricoles du Bas-Saint-Laurent / Gaspésie.
Photo : Hugues Albert
Avec ses 8,5 millions d’entailles, la région aura produit entre 23 et 24 millions de livres de sirop en 2012 pour ravir le premier rang à la région Chaudière-Appalaches qui, par tradition, termine pratiquement toujours au premier rang au Québec en volume de production.
Par contre, on y dénombre le double d’entailles avec près de 17 millions et un nombre encore plus important d’érablières, soit près de 3 500 comparativement à un peu plus de 600. En 2011, la production en Chaudière-Appalaches a été de plus de 36 millions de livres, celle du Bas-Saint-Laurent / Gaspésie avoisinant les 21 millions.
PRODUCTION ACÉRICOLE EN QUELQUES CHIFFRES
En 2011, le Québec comptait plus de 13 500 producteurs acéricoles regroupés en 7 357 entreprises détentrices d’un contingent. La valeur des produits de l’érable à la ferme était estimée à près de 283 M$ pour une récolte d’environ 101,9 millions de livres. En 2011, selon la base de données de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, il y avait 42,9 millions d’entailles en exploitation. Le Québec a produit 91 % de la production canadienne et 71,4 % de la production mondiale.
En 2011, il s’est produit près de 143 millions de livres de sirop d’érable à l’échelle mondiale, dont près de 31 millions aux États-Unis et 10 millions dans les autres provinces canadiennes.
En 2010, les produits de l’érable du Québec ont été vendus dans 52 pays à travers le monde et la part des exportations canadiennes destinées aux États-Unis a été de 65,7 %. Les deux autres principaux marchés d’exportation sont le Japon qui achète un volume de 10 % et l’Allemagne 6,3 %. Le Canada a exporté dans 49 autres pays et la part de ces exportations a représenté près de 18 % du total des exportations canadiennes.