Les harfangs sont de retour
Que ce soit sur la grève à Trois-Pistoles, sur un poteau électrique à L'Isle-Verte, au marais de Cacouna, sur un silo à grains à Saint-Germain-de-Kamouraska, l'ookpik, comme le nomment les Inuits, ne passe pas inaperçu.
Il faut dire que la présence grandissante d'ornithologues et de photographes animaliers à l'œil aguerri aide au recensement de cet oiseau au plumage blanc (pur pour le mâle et tacheté de gris pour la femelle et le juvénile). Il suffit parfois d'une forme pointue au haut d'un silo, une tache blanche dans le haut d'un arbre pour trahir la présence de ce magnifique oiseau de la famille des strigidés.

Photo : François Drouin
Le photographe amateur Jean-Claude Pelletier est un témoin privilégié de cette présence. « J'ai dû en observer à au moins quatre reprises et il s'agit de trois spécimens différents, dont un gros mâle », nous a-t-il précisé.
Pas avare pour deux sous, M. Pelletier a accepté de nous dévoiler ses « spots. » « Sur la grève, près du quai à Trois-Pistoles, il y en a un qui a été observé à manger un goéland. Sinon, j'en ai vu au quai à L'Isle-Verte et aussi à la sortie de Saint-Éloi, sur le deuxième poteau. Dans les arbres derrière l'ancien bar l'Émotion (route 132 L'Isle-Verte), j'en ai aussi vu un. »

Photo : Jean-Claude Pelletier
En février 2009, le journal Info-Dimanche publiait en exclusivité un texte sur la forte présence des harfangs Harfangs au Bas-Saint-Laurent. Un texte qu'il est toujours possible de consulter sur infodimanche.com.
Malheureusement, lors des deux dernières années, le harfang des neiges s'est fait discret. Non seulement sur notre territoire, mais sur toute la rive sud du fleuve.
« Au total, je ne crois pas qu'il soit faux de dire que moins de cinq individus ont pu être observés. 2010 n'avait pas été une bonne année, mais 2011 est à mon sens encore pire », avait commenté l'ornithologue Denis Desjardins lorsque rencontré par infodimanche.com alors qu'il effectuait le dénombrement annuel des oiseaux de proie durant la migration printanière au parc du Bic.
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Photo : François Drouin
Ainsi donc 2012 se fait plus généreuse. Déjà à l'automne, l'ornithologue amateur Jacques Lévesque nous signalait la présence de ce splendide oiseau. Alors si vous êtes de passage à Trois-Pistoles, L'Isle-Verte, Cacouna, Saint-André, Saint-Germain, Kamouraska, Saint-Denis ou Rivière-Ouelle, prenez le temps d'observer la cime des poteaux électriques, des arbres et des silos en bordure de la route, un harfang pourrait vous y attendre.
Photographie
Pour photographier cet oiseau, un appareil photo de type compact/bridge ou Reflex à longue focale est idéal. Non seulement vous permettra-t-il de capturer une image présentant l'oiseau en détail, mais il vous évitera de devoir trop vous rapprocher et de faire fuir le harfang. Une fuite qui par temps froid, cause indubitablement un gaspillage d'énergie pour l'animal.
Quant à l'appâtage à l'aide de souris, vivante ou morte, c'est à proscrire. Cette technique qui vise à obtenir une photo spectaculaire du harfang crée malheureusement une familiarisation de l'oiseau avec l'homme. Ce dernier cesse de chasser pour attendre sa pitance, mettant ainsi sa survie en danger.
À ce propos, à Saint-Vallier dans Bellechasse, la capitale du harfang des neiges au sud du fleuve, des pancartes rappelant l'interdiction de nourrir les harfangs ont été installées sur la populaire montée de la Station. Une initiative reprise à Saint-Barthélemy et Saint-Cuthbert.
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