Rivière-du-Loup - C’est la semaine dernière que s’est déroulée la semaine nord-américaine de sécurité nautique. Rappelons-nous seulement l’histoire de ces deux malheureux pêcheurs d’oursins prisonniers des eaux froides du fleuve alors que leur bateau, renversé, s’échouait sur un récif face à L’Isle-Verte. Toutefois, la sécurité nautique ne se limite pas uniquement au fleuve, mais bien à tous les plans d’eau. À ce titre, la Sûreté du Québec assure que cette année encore, elle sera présente sur les différents lacs du KRTB.

Dans la région de Rivière-du-Loup, ce sont les trois lacs de la municipalité de Saint-Hubert qui seront principalement visités par la SQ. « Comme chaque année, nous nous attendons à avoir une présence marquée sur les plans d’eau. La population collabore très bien. Il arrive même qu’après notre intervention, certains reviennent nous montrer les correctifs afin de recevoir leur vignette de confirmation », souligne le directeur de la Sûreté du Québec du poste de la MRC de Rivière-du-Loup, Michel Tardif.

Selon le Conseil québécois du nautisme (CQN) qui célèbre cette année son 20e anniversaire, le Québec a enregistré une diminution du nombre de noyades au cours des 10 dernières années. En 1996, la Société de sauvetage du Québec a dénombré pas moins de 146 cas de noyade au Québec, contre 78 en 2007.

Le CQN souligne que 83 % des victimes ne portaient pas  ou portaient incorrectement leur gilet de sauvetage. Un pourcentage qui aurait même augmenté en 2008. Dans la majorité des cas, il s’agissait d’hommes dont la moyenne d’âge est de 53 ans. Des statistiques qui trouvent écho dans les différents efforts de campagne de prévention axée sur le port de la veste de sauvetage.

L'Institut national de santé publique du Québec soutient qu'une majorité des décès par noyade se produit lors du chavirement de petites embarcations ou d'une chute par-dessus bord. L’hypothermie a joué un rôle important dans au moins 21 % des noyades au Québec.

Plongé dans une eau de moins de 20 degrés Celsius, le corps s’engourdit rapidement, les mouvements deviennent plus difficiles et le souffle vient à manquer. Le gilet de sauvetage, s’il ne protège pas complètement de l’hypothermie, permet néanmoins à la victime de flotter et d’être rapidement repêchée.

ALCOOL
Conduire une embarcation marine en état d’ébriété constitue une infraction au code criminel au même titre que pour la conduite de véhicule routier. Pour un premier délit, vous encourez des amendes variant de 600 $ à 2 000 $. Le contrevenant est aussi passible d’une interdiction de conduire tout véhicule à moteur allant de trois mois à trois ans et d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à six mois. Attention, les effets du soleil, du vent et du mouvement de l’embarcation amplifient les effets de l’alcool. Ainsi, un seul verre d’alcool équivaudrait à trois!

ÉQUIPEMENTS
Voici ce que le plaisancier doit avoir en tout temps à bord de son embarcation en plus de son vêtement de flottaison individuel (VFI) : une ligne d’attrape flottante d’au moins 15 mètres, un appareil de signalisation sonore (sifflet ou autre) et des feux de navigation conformes aux dispositions du Règlement sur les abordages si l’embarcation est utilisée de nuit.

À noter qu’à partir du 15 septembre prochain, une compétence de conducteur sera exigée de tous les conducteurs d’embarcations à moteur. Une exigence qui est déjà en vigueur pour les moins de 16 ans.