Pêcheurs et ambassadeurs pour le rétablissement de l’éperlan arc-en-ciel
À l’approche de la saison de la pêche blanche au Bas-Saint-Laurent, il est important de rappeler aux pêcheurs d’éperlans qu’ils sont des ambassadeurs pour le rétablissement de cette espèce emblématique de l’estuaire du Saint-Laurent.
Pour une seconde année, une affiche portant sur la règlementation de la pêche à l’éperlan sera donc présente aux abords des principaux lieux fréquentés par les pêcheurs. Ainsi, les sites de pêche de Rimouski, du Bic, de Notre-Dame-des-Neiges, de L’Isle-Verte et de Rivière-du-Loup sont inclus dans cette initiative. Des cartons d’information seront également distribués aux amateurs de pêche lors de certains événements ou par l’intermédiaire de différents organismes.
Élaborés par l’Équipe de rétablissement de l’éperlan arc-en-ciel, en collaboration avec l’Association des pêcheurs d’éperlans de la rivière Rimouski (APERR), ces outils visent à renseigner et à sensibiliser les pêcheurs, tout en les incitant à partager l’information. «C’est un rappel que nous devons travailler collectivement à la conservation de l’espèce afin de pouvoir continuer à pratiquer la pêche sur glace en famille et entre amis. Les pêcheurs se doivent de respecter la règlementation, bien sûr, mais ils ont aussi un rôle à jouer dans la diffusion de l’information auprès de leur entourage», croit Marylène Ricard, biologiste consultante et coordonnatrice de l’Équipe de rétablissement.
Bio-indicateur de l’état de santé du fleuve Saint-Laurent et de ses affluents, l’éperlan arc-en-ciel, si petit soit-il, revêt également une importance sur le plan culturel et économique. «La pêche à l’éperlan en période hivernale fait partie de nos traditions. Encore aujourd’hui, elle suscite l’intérêt des pêcheurs sportifs et des touristes de passage, générant ainsi des retombées économiques non négligeables», souligne Marylène Ricard.
L’Équipe de rétablissement tient à remercier le gouvernement du Québec qui a permis de rendre cette initiative possible.
FAITS SAILLANTS
L’éperlan arc-en-ciel, population du sud de l’estuaire a été désigné comme espèce vulnérable en 2005 en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec. Son abondance est dorénavant jugée stable. La disponibilité et la qualité de ses habitats de reproduction comptent parmi les facteurs expliquant sa vulnérabilité.
Au Bas-Saint-Laurent, la pêche récréative à l’éperlan arc-en-ciel sur le fleuve se pratique dans la zone d’exception réglementaire de la zone 21 qui s’étend du Pont-Pierre-Laporte à Québec aux rivières Sainte-Marguerite, près de Sept-Îles, et des Grands-Méchins. Pour cette zone, la limite de pêche quotidienne est de 60 éperlans. La limite de possession est de 60 éperlans en tout temps et en tout lieu pour chacune des personnes habitant une même résidence, même si une seule personne les a pêchés. Comme tout produit de la pêche sportive, les poissons pêchés ne peuvent pas être vendus.
Tradition bien ancrée dans les populations côtières du Saint-Laurent, la pêche à l’éperlan arc-en-ciel dans l’estuaire fait partie du patrimoine culturel immatériel du Québec.
L’Équipe de rétablissement de l’éperlan arc-en-ciel, population du sud de l’estuaire du Saint-Laurent a été mise en place au tournant des années 2000. Son rôle est de rédiger et de mettre en œuvre un plan de rétablissement pour cette population d’éperlans arc-en-ciel.