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Fermeture de l’école d’immersion française de Trois-Pistoles

Maxime Blanchette-Joncas déplore la fermeture de l’École de l’immersion française de Trois-Pistoles

durée 4 octobre 2024 | 10h53
  • Le député de Rimouski-Neigette - Témiscouata - Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, accueille avec une profonde déception la décision unilatérale de l’Université Western de London, en Ontario, de mettre fin au programme de l’École d’immersion française de Trois-Pistoles. 

    «Je déplore non seulement cette décision, et plus particulièrement, l’inaction persistante du gouvernement fédéral concernant son manque d’initiatives significatives pour soutenir financièrement le maintien des activités du programme d’immersion», commence l’élu, d’emblée. 

    Il souligne que les montants offerts ne réussissaient plus à couvrir les frais liés à l’hébergement, aux salaires du personnel et aux activités, ce qui faisait en sorte de menacer la pérennité de l’École. «Dès cet instant, j’ai joint ma voix à celles de la direction de l’École et de la mairie de Trois-Pistoles pour exiger une participation accrue du gouvernement fédéral dans le financement des programmes d’immersion française. J’avais alors interpellé directement la ministre des Langues officielles de l’époque, Ginette Petitpas-Taylor, afin de lui exprimer l’importance de bonifier le soutien financier lors du renouvellement du Plan d’action sur les langues officielles», pousuit-il

    Selon lui, cette situation inacceptable aurait pu être évitée si le gouvernement fédéral avait répondu positivement à la demande du front commun, qui proposait une augmentation de l’aide financière. L’absence de soutien à l’École d’immersion française de Trois-Pistoles illustre un problème plus large dans la politique linguistique et dans la réelle volonté du gouvernement fédéral d’encourager l’apprentissage du français comme langue seconde, d’après l’élu. 

    Fondée il y a plus de 91 ans, cette institution, la plus vieille de ce genre au Canada, est reconnue comme un pilier de l’apprentissage du français en Amérique du Nord. Ce qui est d’autant plus préoccupant, ajoute le député, c’est qu’il s’agit de la deuxième école d’immersion française de la région à fermer ses portes en deux ans, après celle de Rivière-du-Loup, qui a également mis fin à ses activités après 45 ans.

    «Il ne faut pas sous-estimer les nombreuses retombées que l’École a sur la région, rappelle Maxime Blanchette-Joncas. Elle participe à la vitalité économique de la région, à la fois grâce aux 50 emplois qu’elle crée, mais également par les biens et services qu’elle requiert pour fonctionner dans la communauté, faisant appel à nos entreprises locales. Dans une année régulière, l’école peut accueillir jusqu’à 500 participants au programme.»

    Pour Maxime Blanchette-Joncas, il est inadmissible que sur les 4,1 milliards de dollars dédiés au Plan d’action pour les langues officielles de 2023 à 2028, 93,9 % des sommes dépensées au Québec servent à appuyer la vitalité de la langue anglaise. «Les objectifs prétendus de ce plan sont de favoriser l’apprentissage tout au long de la vie et soutenir les communautés francophones. Le Bloc Québécois a dénoncé à plusieurs reprises l’incohérence du discours d’Ottawa qui prétend protéger la langue française au Canada, tout en finançant l’anglais à 94 % des sommes allouées au Québec», rappelle l’élu.

    «Si un programme exemplaire comme celui de l’École d’immersion française de Trois-Pistoles ne mérite pas de financement dans le cadre du budget fédéral des langues officielles, je me demande quels projets peuvent être jugés dignes d’intérêt par le ministre des Langues officielles, Randy Boissonnault, et la ministre du Patrimoine, Pascale St-Onge», se questionne-t-il. Pour le gouvernement de Justin Trudeau qui se targue d’être le premier à reconnaitre le déclin du français au Canada, ses actions ne font rien pour freiner cette chute libre de la langue de Molière, et ainsi, favoriser son apprentissage juge le député. Il croit qu’il est impératif que le gouvernement fédéral prenne des mesures concrètes pour soutenir l’immersion française au Québec et garantir la pérennité de nos institutions.

    «Nous devons adopter une vision positive et nous retrousser les manches pour redynamiser cette institution bas-laurentienne de renom. Il est de notre responsabilité de préserver cet héritage. Je vais continuer à travailler avec tous les acteurs du milieu pour assurer une relance rapide», a conclu le député de Rimouski-Neigette – Témiscouata - Les Basques.
     

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