Joindre l’utile à l’agréable sur les eaux du fleuve Saint-Laurent
Trois amateurs de voile de la région participent ces jours-ci à Cap à l’Est, le plus important événement de course au large au Québec. Une occasion pour Charles Montamat, Sylvain Dorey et Mathias Péloquin de hisser les voiles en bonne compagnie et dans le plaisir, mais aussi d’amasser des fonds pour un organisme bénévole de bienfaisance en santé, la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC (Cœur + AVC).
À bord de Windrush II, un trimaran Corsair F-27, le trio prendra part aux quatre régates de la compétition bas-laurentienne. Disputées de jour comme de nuit, elles les amèneront sur des parcours de 20 à 170 milles, entre Le Bic et Matane/Baie-Comeau, jusqu’au vendredi 3 aout.
«C’est l’occasion de faire beaucoup de voile sur une courte période, mais aussi de faire connaitre le sport, de redécouvrir le fleuve, cette grande richesse à laquelle on a accès, et de recueillir des fonds pour une cause qui nous tient à cœur», partage Mathias Péloquin de Rivière-du-Loup.
«C’est un peu tout cela qui nous a incités à nous inscrire, au-delà du défi lui-même.»
Pour les non-initiés, trois des quatre régates du championnat pousseront les équipages à prendre le large sur une journée d’environ huit heures. Une autre, la dernière, s’éternisera sur environ 30 heures et les amènera sur la Côte-Nord.
C’est d’ailleurs avec cette longue épreuve que le défi a été lancé ce lundi 29 juillet. Certains concurrents ont pris la direction de Baie-Comeau, d’autres de Godbout, plus à l’Est encore.
Il faut savoir que l’organisation de Cap à l’Est choisit et impose les parcours aux participants parmi un éventail présenté sur le site web. Ceux-ci ne sont toutefois connus que la veille de chaque course, déterminés par la direction des vents et les conditions météorologiques. Une chose ne change pas : la marina de Rimouski agit à la fois comme point de départ et point de retour.
L’objectif pour les participants demeure de franchir les boucles le plus rapidement possible. Fait intéressant : ce n’est pas le premier bateau à franchir la ligne d’arrivée qui est nécessairement sacré comme étant le champion. Certains handicaps sont octroyés aux embarcations les plus rapides afin d’équilibrer l’ensemble de la flotte.
UNE BELLE OPPORTUNITÉ
Amis dans la vie de tous les jours, Charles Montamat (skipper), Sylvain Dorey et Mathias Péloquin partagent entre eux plusieurs années d’expérience de voile sur le fleuve Saint-Laurent. Leur complicité et connaissances communes seront sans aucun doute un atout d’ici la fin de l’aventure.
«Sur le fleuve, les courants peuvent jouer à ton avantage ou à ton désavantage. Les vagues et les vents peuvent fluctuer plusieurs fois dans la journée. Ce sera important de s’adapter et de revoir notre stratégie», a souligné Mathias Péloquin.
«Cap à l’Est, ce n’est pas la Transat Québec Saint-Malo (TQSM) où c’est 24 heures sur 24. Pour des amateurs, ça va être assez intense sur une semaine, mais ça reste un défi à échelle humaine et une très belle opportunité», a-t-il ajouté.
Notons qu’une vingtaine d’équipages participent à Cap à l’Est 2024. Elles proviennent naturellement de l’Est-du-Québec, mais aussi de Québec, Tadoussac, Berthierville, Saint-Jean-Port-Joli et même Nicolet. Notons que Jérémie Guay-Chénard, un skipper de Rivière-du-Loup, sera également de l’aventure, tout comme William Bastille-Denis de Saint-Cyprien.
FINANCEMENT
Charles Montamat, Sylvain Dorey et Mathias Péloquin ont décidé de joindre à leur aventure une levée de fonds appelée Au cœur de la course. Ils ont déterminé un objectif de 5 000 $ pour ce projet.
Vous avez le goût de faire un don pour les aider à atteindre leur objectif? C’est par ici : https://coeuretavc.crowdchange.ca/79530.
Une page Facebook, «Au cœur de la course», a également été créée pour permettre aux personnes intéressées de suivre l’aventure. Il est aussi possible de suivre l’embarcation en direct sur YB Tracking ici : https://yb.tl/capalest24
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