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Sauvé par ses voisins, une aide rapide comme l’éclair

durée 19 juillet 2023 | 06h59
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Lavergne Martin de Saint-Antonin a vécu toute une mésaventure le 1er juillet dernier. Grâce à l’aide de ses voisins, «ses deux anges gardiens», qui ont su reconnaître ses signes de malaise, il a rapidement été pris en charge par les équipes médicales du Centre hospitalier régional du Grand-Portage et de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec.

    La journée a commencé normalement pour l’homme de 68 ans. À chaque jour, il parcourt habituellement entre 50 et 60 kilomètres sur son vélo à assistance électrique. Après avoir rencontré des amis à Saint-Antonin, il s’est baladé à Saint-Alexandre, avant de revenir à Rivière-du-Loup. La pluie l’a rattrapé à la piste cyclable située près du boulevard Industriel. Le ciel était noir et le mauvais temps s’approchait rapidement. Sa promenade s’est transformée en course contre la montre.  

    «J’ai pogné l’orage et pas à peu près. Je me suis dépêché, j’étais à pleine vitesse», raconte M. Martin. Son vélo peut atteindre une pointe de 32 km/h. Il a entendu un fort bruit. «Ce n’est pas l’éclair qui est tombé sur moi. J’ai été dans son arc, probablement. C’est devenu bien blanc et j’ai entendu ‘’POW’’. Après ça, il n’y avait plus rien.»

    Lavergne Martin s’est réveillé face contre terre dans la pelouse mouillée. Il ignore combien de temps il est resté inconscient, seul, en bordure de la piste cyclable.

    «Je suis revenu à moi. J’étais complètement confus et désorienté», ajoute-t-il. La batterie de son vélo a été projetée à plus d’un mètre hors de son socle, déchargée. Lavergne Martin a alors pédalé jusqu’à son bloc appartement à Saint-Antonin, son vélo toujours en état de marche. À son arrivée, il s’est assis sur le seuil de porte de son cabanon, victime d’un malaise.

    C’est à ce moment que ses voisins, Hélène Desjardins et Harold Lemelin lui sont venus en aide. «J’entendais les personnes, mais je ne voyais plus rien», relate-t-il. Coup de chance, Hélène Desjardins est inhalothérapeute au bloc opératoire et Harold Lemelin, paramédic. «Il est réellement chanceux que des gens qui travaillent dans le secteur de la santé passaient par là», constate Mme Desjardins. Tous deux corroborent l’histoire de Lavergne Martin. «Il se sentait étourdi et il a perdu conscience pendant une vingtaine de secondes», ajoute M. Lemelin.

    Il croit que le cycliste s’est retrouvé dans l’onde de choc d’un éclair, ce qui l’aurait fait tomber de son vélo. Lavergne Martin avait des égratignures au genou, au coude et au dos. Il était confus et présentait des douleurs au thorax du côté droit et à la colonne cervicale.

    «Il a été très chanceux. Son casque lui a sauvé un traumatisme crânien lors de sa chute», ajoute le paramédic. Selon les signes qu’il présentait, il devait être évalué par un médecin. Le cycliste a été transporté à l’hôpital par ambulance.

    Le lendemain de son hospitalisation aux soins intensifs du Centre hospitalier régional du Grand-Portage, son médecin lui a annoncé qu’il devrait se faire installer un stimulateur cardiaque. L’activité électrique de son cœur était anormale. Cinq jours plus tard, il a été opéré à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec.

    «Tant qu’on n’a pas besoin d’aller à l’hôpital, on ne sait pas ce qui s’y passe. J’ai eu un service cinq étoiles, je tiens à le dire. La preuve, c’est que je suis ici pour en parler», souligne M. Martin. Il voulait raconter son histoire afin de remercier tous ceux qui lui sont venus en aide au début du mois de juillet.

    Il émet aussi une mise en garde aux personnes qui font des activités seules sans informer leurs proches de l’endroit où elles vont. «Je n’avais personne pour me secourir, j’ai été chanceux de pouvoir me relever. Je suis supposé être mort. Quand on va à la chasse, on est toujours deux. Les personnes que je rencontre sont toujours deux ou trois. Je suis toujours tout seul, je n’ai personne qui peut faire du vélo avec moi parce que je vais trop loin. J’ai été réellement chanceux parce que je suis tombé dans la pelouse mouillée.»

    Lavergne Martin doit prendre du repos encore pendant quelques semaines. Il garde de cette mésaventure un stimulateur cardiaque, la solidarité de ses voisins et une bonne histoire à raconter.

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