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Revégétalisation des bandes riveraines à Saint-Mathieu-de-Rioux

durée 28 mars 2023 | 15h22
  • Lydia Barnabé-Roy
    Par Lydia Barnabé-Roy

    Journaliste de l'Initiative de journalisme local

    L'Organisme des bassins versants du Nord-Est du Bas-Saint-Laurent (OBVNEBSL), en collaboration avec le Comité ZIP du Sud-de-l'Estuaire (ZIPSE) et JMP Consultants, travaille à l’amélioration de la qualité de l’eau dans le bassin versant de la rivière-Sud-ouest et du Lac Saint-Mathieu depuis 2021. Dans le cadre de cette action, de nombreuses bandes riveraines de Saint-Mathieu-de-Rioux ont été aménagées par la plantation de plus de 1500 végétaux indigènes.

    Le bassin versant touché s’étend du Grand lac Saint-Mathieu et se rend jusqu’au parc du Bic. En 2021, l’équipe de l’OBVNEBSL a œuvré en acquisition de connaissances afin de connaitre la qualité de l’eau à 11 différents endroits du bassin. Cette dernière, bonne à l’embouchure, devenait bien vite douteuse à sa sortie de Saint-Mathieu pour devenir très mauvaise dans le milieu de la rivière sud-ouest. Autant l’agriculture que la villégiature, les chemins forestiers et de gravelle et la gestion des pluies peuvent avoir un impact sur le changement d’état de l’eau à travers le bassin versant, selon l’organisme.

    Après la phase un de caractérisation, l’OBVNEBSL et le ZIPSE ont poursuivi l’acquisition de connaissances, en plus d’aménager plusieurs bandes riveraines considérées de mauvaise qualité autour des lacs à Saint-Mathieu-de-Rioux, comme celles enrochées ou ayant un muret. La recherche effectuée autour du petit et du grand lac a permis de déterminer que les deux cours d’eau étaient dans un stade eutrophe, c’est-à-dire trop riche en nutriments. Cet apport excessif en nutriment peut causer un vieillissement prématuré des lacs.

    «C’est pour ça qu’on a décidé sur ce projet de restauration», confie Alexa B. Deschênes, coordonnatrice de projets à l’OBVNEBSL. Les bandes riveraines sont les «derniers remparts entre le milieu terrestre et le milieu aquatique». Elles font donc office de filtre des nutriments, de création d’ombre pour la faune ainsi que la diminution de chaleur qui diminue la prolifération de cyanobactéries (algues bleu-vert). Au total, ce sont 26 terrains qui ont été revégétalisés.

    En 2023, l’organisme va continuer de planter des végétaux autour des lacs de la municipalité en plus de réaliser d’autres inventaires des espèces végétales. Il va aussi se pencher sur des sources potentielles des problèmes observés au niveau du lac, même s’il a déjà des pistes de réflexion. «Il n’y a pas de miracle, ce sont des processus qui sont très longs, de régénérer un lac», souligne Raphaële Terrail, coordonnatrice de projets à l’OBVNEBSL. Elle indique que même si tous les apports aux lacs étaient coupés et que tout était parfait pendant cinq ans avec les aménagements réalisés, la qualité de l’eau n’aurait pas nécessairement changé. Les résultats des actions engendrées sur ces cours d’eau peuvent prendre 15 à 20 ans avant d’avoir des effets.

    L’OBVNEBSL travaille aussi de concert avec la municipalité de Saint-Mathieu-de-Rioux sur un plan d’action afin de poursuivre les efforts autour des lacs dans les années à venir. L’organisme croit que la santé du Petit et du Grand lac passe par une prise d’action citoyenne et municipale et non pas seulement pas la revégétalisation des bandes riveraines.

    Un investissement d’au moins 100 000 $ a été nécessaire depuis 2021 pour faire l’échantillonnage et se mettre en action autour du bassin versant de la rivière sud-ouest et du Lac Saint-Mathieu-de-Rioux.
     

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