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Trois-Pistoles et Notre-Dame-des-Neiges évalueront la possibilité de fusionner 

durée 16 décembre 2022 | 15h45
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    La possibilité d’un regroupement entre Trois-Pistoles et Notre-Dame-des-Neiges refait surface. Un peu plus de 10 ans après que la plus récente tentative ait échoué, les élus actuels souhaitent de nouveau emprunter cette avenue, estimant qu’il est au bénéfice de leurs citoyens d’évaluer les avantages d’une telle démarche. 

    Dans les derniers jours, autant le conseil municipal de Trois-Pistoles que celui de Notre-Dame-des-Neiges ont adopté des résolutions pour la réalisation d’une étude d’opportunité au sujet d’une éventuelle fusion. Elles demandent la collaboration et l’expertise du ministère des Affaires municipales du Québec pour les soutenir et les guider dans le processus qui devrait se dérouler au courant de l’année 2023. 

    «On veut voir, dans l’ensemble, si un regroupement peut être pertinent. Nous avons donc convenu, d’un commun accord, de se réessayer et de tenter notre chance, a commenté le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert. On verra ce que ça va donner. Si c’est au bénéfice de tous, on ira de l’avant.»

    «On part sur de bonnes bases, c’est positif», a confirmé son homologue, Jean-Marie Dugas, maire de Notre-Dame-des-Neiges.

    L’idée est revenue sur la table de travail ces dernières semaines lors de discussions sur différentes ententes de services comme le déneigement, par exemple. Actuellement, Trois-Pistoles et Notre-Dame-des-Neiges gèrent le déneigement de leur propre territoire, mais elles se retrouvent dans des circonstances parfois inusitées et incohérentes. À certains endroits, la Municipalité a la responsabilité d’un côté du chemin, alors que la Ville doit gérer l’autre, et ainsi de suite. 

    Plusieurs autres cas de figure illustrent d’ailleurs qu’un regroupement pourrait être bénéfique pour les deux entités municipales. Reste maintenant à vérifier si l’idée est sensée au point de vue administratif. C’est d’ailleurs la première fois que ces deux nouveaux conseils municipaux abordent cette question. 

    «Avec les membres du conseil municipal, comme gestionnaires de fonds publics, on se dit que nous avons le devoir de faire l’exercice. Nous sommes aussi citoyens et nous payons nous aussi des taxes et nous estimons que c’est responsable d’aller vérifier», a mentionné M. Dugas, soutenant que Notre-Dame-des-Neiges consacre près du quart de son budget annuel, soit environ 500 000 $, aux échanges de services avec Trois-Pistoles pour le service incendie, la bibliothèque et le réseau d’égout et d’aqueduc, notamment. 

    «Nous souhaitons suivre le processus de façon intelligente et rigoureuse. Ensuite, avec les informations en main, on saura si ça vaut la peine ou pas […] C’est seulement une question de bonne gestion», a-t-il complété. 

    CONTEXTE FAVORABLE

    Selon les élus, le partage des services, la rareté de la main d’œuvre et une ouverture plus importante du gouvernement à supporter les projets de regroupement font partie des éléments qui créent une conjoncture intéressante pour évaluer la possibilité d’un regroupement. Le climat politique local entre les deux conseils municipaux est aussi favorable, remarquent les élus. 

    «Au-delà des économies de couts, au-delà de l’offre de services, je pense que ça peut faire une différence sur le recrutement de personnel et les besoins à ce niveau-là. C’est sûr qu’il y a des bénéfices sur différents aspects», a noté Philippe Guilbert. 

    Ce dernier croit également que la question se doit d’être étudiée sérieusement, ne serait-ce qu’en raison de la proximité géographique des deux entités municipales. Notre-Dame-des-Neige ceinture littéralement Trois-Pistoles à l’ouest, au sud et à l’est.  

    «Seulement au point de vue territorial, si on regarde la carte, c’est un peu ridicule que Trois-Pistoles et Notre-Dame-des-Neiges soient deux entités distinctes», a-t-il déclaré. 

    «Nous avons les services, mais nous n’avons pas nécessairement le territoire pour nous développer. Alors je crois que si on en vient à se regrouper, on pourrait augmenter beaucoup plus le potentiel de tout le territoire.»

    Pour la suite, il faudra aussi voir si les citoyens sont ouverts à cette possibilité. À Notre-Dame-des-Neiges, Jean-Marie Dugas estime que ses citoyens sont bien ancrés à leur identité et leur territoire, mais il constate que la population rajeunit et que des avantages financiers pourraient convaincre les plus hésitants. À Trois-Pistoles, Philippe Guilbert croit que les citoyens voient les choses d’un bon œil, mais il convient que le travail de communication sera important et nécessaire avant qu’une ne décision soit prise. 

     

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