Pierre Landry dénonce l’absence de certaines informations dans une résolution de la Ville de Rivière-du-Loup
Le résident de la rue Saint-Louis, Pierre Landry, revient à la charge dans le dossier du Complexe santé Rivière-du-Loup du groupe Medway. Il dit avoir une impression de partialité en consultant certains extraits de la résolution de la Ville de Rivière-du-Loup portant sur la démolition du 35, rue Saint-Louis.
Il cible quelques extraits de la résolution qui ont été adoptés lors de la séance du conseil municipal du 22 aout dans le cadre de l’approbation de la démolition de l’ancien bâtiment de Poitras Meubles et Design. L’énoncé «Attendu que de nombreux commentaires reçus sont favorables au projet, malgré les quelques contestations» l’a fait bondir.
«Dire qu’il y a eu ‘’quelques contestations’’, alors que 38 personnes se sont opposées à la démolition et que 78 ont porté la décision en appel, sans compter les autres rencontres, où des dizaines de personnes se sont présentées contre le projet, c’est une tentative de tordre la vérité», croit-il. Pierre Landry considère que le nombre de personnes s’opposant à la démolition aurait dû apparaître dans la résolution.
Il déplore également que dans l’extrait qui porte sur l’étude d’impact des percées visuelles, il n’est pas indiqué qu’elle a été menée par le promoteur lui-même. «Attendu que suite à une demande de la Ville de Rivière-du-Loup, une étude d’impact a été réalisée concernant les percées visuelles du projet projeté, laquelle démontre que l’impact visuel est minime sur plusieurs perspectives du territoire de la Ville.»
La résolution a été proposée et appuyée par les deux membres du conseil municipal qui siègent aussi sur le comité de démolition de la Ville, déplore Pierre Landry. Il se «console» toutefois en lisant les quelques lignes portant sur le Plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) pour le centre-ville de Rivière-du-Loup, qui indique qu’aucun permis de démolition ne pourra être délivré par un inspecteur des bâtiments et en environnement avant l’autorisation délivrée en vertu du Règlement 1260-2 relatif au PIIA.
Il craint que si un projet de neuf étages tel que présenté par Medway est autorisé sur la rue Saint-Louis, cela créera un précédent. «En quoi on peut demander aux résidents de souscrire aux règles d’urbanisme alors qu’un promoteur n’est pas obligé de s’y conformer?», ajoute Pierre Landry, qui est d’avis qu’il s’agit d’un cas de deux poids deux mesures. La Ville de Rivière-du-Loup a refusé de répondre à ces critiques.
RIVIÈRE-DU-LOUP EN ÉVEIL
Pierre Landry a également annoncé cette semaine la constitution officielle de l’organisme sans but lucratif Rivière-du-Loup en éveil le 10 aout dernier. Il vise entre autres à «exercer une vigile quant aux projets qui risqueraient de dénaturer les paysages, l’environnement ou le patrimoine bâti de Rivière-du-Loup et intervenir au besoin» et à ce que la voix des citoyens soit entendue dans les démarches de participation publique en aménagement et en urbanisme. L’assemblée générale de fondation aura lieu le 14 septembre à 19 h au Collège Notre-Dame et elle sera suivie à 20 h par une séance d’information citoyenne portant sur certains enjeux liés au projet du groupe Medway. L’organisme fera aussi le point sur les démarches en cours auprès de la Ville et d’autres intervenants. M. Landry, président du conseil d’administration provisoire, lance une invitation au conseiller municipal Nelson Lepage et aux candidates et candidats en lice dans la campagne électorale provinciale.
8 commentaires
Depuis toujours, nous avons pu le contempler, le valoriser, le chérir même avec les photos historiques qui circulent.
Prenez exemple sur monsieur Landry.
Ne décevez pas tous ceux qui ne sont pas directement de Rivière-du-Loup mais qui chérisse cette magnifique ville dont chaque bâtiment, chaque rue raconte son histoire, l'histoire de ceux qui l'ont habitée, aimée, construite, parcourue au fil de son histoire. Il doit bien y avoir un moyen de la développer sans la dévisager, en valorisant les bâtiments qui nous racontent encore aujourd'hui son histoire.
Avec vous de tout coeur pour exiger de ces développeurs qu'ils renoncent à ce projet et refassent leurs devoirs en tenant compte de l'histoire, du patrimoine de Rivière-du-Loup.
Il y a sûrement moyen de produire un projet éclairé, exemplaire et novateur en termes de développement architectural.
Monsieur le Maire, préservez votre ville!
Son patrimoine préservé vaut et vaudra de l'or plus le temps passera . Il est en cela votre meilleur investissement.
Pourquoi être contre un projet prestigieux qui embellira la ville d’un immeuble « urbain » et s’opposer à la démolition d’un vieil entrepôt qui est un danger et laid?
Tout le monde prône les projets Verts et la densification des centres-villes pour limiter les coupes d’arbres, l’étalement urbain, les services de proximités pour limiter l’utilisation des voitures, etc… Ce projet est exactement dans ce sens, il contribue à nous y amener. Ce n’est pas parce que c’est un investisseur privé que cela est mauvais.
Les taxes que cela rapportera est un plus pour tous les payeurs de taxes de notre ville. En plus, cela contribuera à diminuer la pénurie de logements.
Le centre-ville doit être vivant et animé. Des immeubles de ce genre ont aussi leur place.
Finalement, l’opposition est créée par une personne qui cherche par tous les moyens à retarder le projet et amener des gens dans son groupe avec des arguments tordus et de peur. Cherchez le positif, il y en a beaucoup.